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Ce moment où tout est à détruire.

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Milla Verdi Castelli
Milla Verdi Castelli
Humaine
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¤ AVATAR : Charlize Theron
¤ CRÉDITS : Sul
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¤ MULTIS : Abigaël Rice
¤ AGE : 35 ans
¤ ZONE LIBRE : Mariée à celui qui est à la tête de la plus grosse Mafia de Londres.
Essaye de divorcer depuis 3 ans.
A un fils, Bastien, de 8 ans qu'elle cache depuis 3 ans et qu'elle voit que très peu pour sa sécurité.
Travaille énormément pour accumuler assez d'argent afin de pouvoir disparaître avec son fils.

¤ GROUPE : Humaine, donc pas de clan, ni de meute.
¤ MEMBRE DEPUIS LE : 27/01/2019

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MessageSujet: Ce moment où tout est à détruire.  Ce moment où tout est à détruire. EmptyVen 22 Fév - 13:22




Ce moment où tout est à détruire.
John Monroe



Une semaine, c’est tout ce qu’il lui restait à tenir. Sept tous petits jours pour marquer la fin de ces trois dernières années. Milla n’est pas croyante, elle ne l’a jamais été et ne le saura probablement jamais. N’empêche qu’elle trouve cela profondément injuste. C’est injuste de lui avoir fait endurer tout cela pendant trois ans pour, ensuite, la laisser assister à l’écroulement de tout son plan… De tout ce qui l’a fait tenir jusque-là. Elle ne comprend même pas comment il est humainement possible d’avoir autant de changements en une seule journée et elle est loin d’être au bout de ces évolutions.

« Maman, c’était qui ? » Le son de cette voix, Milla pourrait l’écouter pendant les trente prochaines années sans s’en lasser tellement elle lui a manqué. Bastien est callé dans ses bras, à ne plus vouloir la lâcher. Ce qui lui convient bien alors qu’elle est encore tournée vers la porte de son bureau, celle que Rice vient juste d’emprunter pour partir rapidement. « Je ne suis plus très sûre de savoir, mon cœur. » Il y a beaucoup de choses qu’elle pensait savoir sur Ethan Rice. Le fait que les humains ne l’intéressaient pas, que ses activités consistaient à faire passer des messages et se construire une image pour que les gens aient des sueurs froides rien qu’en évoquant son nom. Sauf que, ce qu’il vient de faire, ça va à l’encontre de tout cela. Il était allé chercher Bastien, peu importe qu’il y ait trouvé des raisons ou des excuses, il l’avait fait. Ça va même au-delà de cela, Rice venait de récupérer son gamin sans laisser un cadavre derrière lui. Alors non, elle ne sait pas trop qui est la personne qui vient de passer cette porte parce qu’une autre affaire vient de l’appeler. Une sorte de miracle ?

Milla sort de sa torpeur parce que son téléphone n’arrête pas de vibrer. Elle sait très bien qu’il s’agit de Tony qui doit être dans une colère noire. Maintenant, il va falloir agir très vite. C’est avec Bastien dans les bras qu’elle va dans la partie privée de son cabinet pour le déposer sur une chaise de la cuisine. Rapidement, elle pose à boire devant son fils et lui demande de rester ici en lui promettant de revenir très vite. C’est à regret qu’elle le laisse dans cette pièce alors qu’elle veut seulement profiter de sa présence mais, si elle veut le faire encore longtemps Milla n’a pas le choix que de le laisser là. Temporairement. De retour dans son bureau, c’est son téléphone qu’elle attrape avant de marquer une légère hésitation. Cet appel, c’est un peu comme si elle appuyait elle-même sur la gâchette d’une arme à feu. Mais est-ce qu’elle a un autre choix ? C’est dans une inspiration qu’elle appelle John. Elle va droit au but, lui explique qu’elle est avec Bastien que Tony l’a retrouvé. Si elle ne dit pas comment elle l’a récupéré, elle laisse entendre que la situation est bordélique parce que, à cet instant, il est impossible pour elle de quitter la ville. Tony doit déjà tout faire surveiller pour remettre la main sur Bastien et elle.

John reste toujours aussi étonnant parce qu’elle avait imaginé qu’il sauterait l’occasion pour aller retrouver Tony sur-le-champ. Mais non, il lui répond qu’il arrive et qu’elle ne doit pas bouger d’où elle est, comme si c’était plus important de la mettre en sécurité dans un premier temps. Et elle ne comprend pas trop ce qui lui arrive. Elle ne capte pas pourquoi il y a ces gens autour d’elle, qu’elle ne connait pas vraiment, qui veulent l’aider alors qu’ils devraient avoir d’autres projets en tête. Sauf que ce n’est pas le moment de se poser des questions, Milla doit gagner du temps. Alors quand Tony rappelle pour la énième fois, elle se décide à décrocher après avoir ouvert la fenêtre pour s’y pencher un peu. « Où est-ce que tu es ? » Le ton de celui qui est encore son mari n’a rien d’engageant. « A mon cabinet, tu veux que je sois où ! » La vérité improbable, c’est encore la meilleure arme dont elle dispose. La logique voudrait qu’elle soit déjà en train de chercher à quitter la ville. « Milla, je te jure que tu ne quitteras pas cette ville et que je vais te retrouver. » Lui, il entend des bruits de rue et de voitures, assez pour le conforter dans le fait qu’elle doit au moins se trouver dehors à chercher une solution de repli. Et elle, elle entend un tas de personnes autour de lui, d’ailleurs il commence déjà à filer des ordres qu’elle n’entend pas parce qu’il prend soin de raccrocher avant.

John ne met pas longtemps à arriver et, honnêtement, sous la panique, Milla ne sait pas trop ce qui se passe. Elle sait qu’elle hoche la tête à ce qu’on lui dit, qu’elle va chercher Bastien pour suivre des instructions. Elle prévient que Tony n’est pas seul, loin de là. Mais, à part ça, c’est un peu le blackout total, le cheminement des évènements lui reviendra sûrement quand la pression sera redescendue. En attendant, Milla se retrouve avec Bastien dans un appartement qu’elle ne connait pas. Celui de John, parce qu’on ne pensera pas à venir la chercher ici, parce qu’ils y sont en sécurité pour le moment. La mère se concentre sur son enfant qu’elle couche dans un lit, sans même vraiment prendre le temps de regarder l’environnement autour d’elle. Ça aussi, ce sont des reflexes qu’elle reprendra un peu plus tard. Et c’est derrière Bastien qu’elle vient se coucher, pour profiter de sa présence et le rassurer. Tout va bien se passer. Ce n’est même pas une option. Bastien reste silencieux, les questions viendront bien assez vite mais pour le moment il semble avoir besoin de dormir. Et elle envie presque cette capacité qu’il a à fermer les yeux pour s’endormir tranquillement alors qu’elle continue de lui caresser les cheveux. Milla ne sait même pas combien de temps elle reste contre lui, à sentir ses cheveux et à sourire un peu connement en écoutant la respiration calme de son fils. Des minutes, des heures, … ça lui semble toujours trop court de toute façon.

Elle finit quand même par se relever et fermer doucement la porte de la chambre pour se retrouver dans un salon. Elle ne l’examine pas et n’allume même pas la lumière. Tout ce qu’elle trouve à faire c’est tourner en rond avec les bras autour de son ventre. Un tas de questions lui passent par la tête, sur la suite des évènements, sur ce qui va se passer avec Bastien. Mais, c’est surtout l’inquiétude qui commence à prendre le dessus. Depuis combien de temps John est parti ? Est-ce qu’il va bien ? Est-ce que finalement, il n’y avait pas trop de monde chez Tony et que ça lui a été fatal ? Elle s’interroge, s’inquiète et culpabilise. Un vrai bordel dans ses neurones. Puis vient ce bruit provenant de la porte qui fait qu’elle se fige. Milla ne se rend même pas compte que c’est sa respiration qu’elle a coupée jusqu’à ce que cette porte s’ouvre sur la silhouette de John. Le soupir de soulagement de Milla se fait en même temps que ses pas qui l’entrainent vers l’homme. Elle ne réfléchit même pas quand elle vient le prendre dans ses bras alors qu’un « merci » traverse ses lèvres de manière très basse. Merci pour l’avoir aidé. Un merci aussi pour le fait qu’il soit rentré.

« Je suis désolée. » Milla se rend compte de son geste et le relâche pour se reculer d’un pas. « Est-ce que ça va ? » ça se trouve, à agir sans réfléchir, elle vient peut-être de lui faire mal. En plus d’être un geste particulièrement déplacé.













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John Monroe
John Monroe
Humain
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MessageSujet: Re: Ce moment où tout est à détruire.  Ce moment où tout est à détruire. EmptyMer 27 Fév - 15:31



De quel côté es-tu ?


Une semaine, c’est tout ce qu’il me reste à attendre avant d’éliminer Tony Castelli ainsi que tout son groupe et obtenir vengeance. Sept jours avant de rendre hommage à Beatrice et Alessia en arrêtant définitivement l’homme qui a été à l’origine de leur meurtre. Ou peut-être que le glas sonnera plus tôt que prévu, c’est en tous cas ce que présage l’appel de Milla ce soir, une semaine avant la date où tout est censé changer. En réalité ce coup de téléphone peut aussi vouloir dire que Milla a changé d’avis, qu’elle a déjà récupéré son fils et se trouve actuellement dans une gare ou un aéroport mais que sa conscience l’a poussé à me prévenir qu’elle ne participera plus à la chute de Tony. Effectivement Milla a bien retrouvé son fils plus tôt que prévu, mais c’est parce que son mari l’a retrouvé en premier. Difficile de comprendre la situation exacte, je sais juste que la mort de Tony va devoir être précipitée et je n’ai absolument rien contre ce plan-là.

La priorité est d’abord de mettre Milla et son enfant en sécurité, je n’aurais pas aussi leur mort sur la conscience. Alors je leur dis de ne pas bouger, de m’attendre là où ils se trouvent et leur promets d’arriver au plus vite. Il ne me faut pas plus d’une dizaine de minutes avant d’arriver à son bureau. On se met en route, il n’y a pas une minute à perdre. C’est déjà assez surprenant en soit que Tony n’ait pas déjà envoyé des hommes vérifier à son bureau, mais c’est une très bonne chose pour nous. Je les presse un peu et les pousse à me suivre jusqu’à la voiture où je démarre au quart de tour et roule jusqu’à quitter Londres pour arriver à mon appartement. En réalité mon lieu de vie se situe vraiment à la frontière de Londres, mais cela reste assez éloigné pour pouvoir être un peu plus tranquille et Tony n’a aucune raison d’envoyer ses hommes ici. Sur le trajet je discute un peu avec Milla et son fils qui dit s’appeler Bastien, j’essaie de détendre l’atmosphère, de rassurer le gosse sur ce qui est en train de se passer parce qu’on ne le croit pas toujours mais les enfants ressentent les émotions de leurs parents et même si Milla ne le dit pas, elle est paniquée. Une fois arrivé à l’appartement, je me contente brièvement de leur présenter les lieux avant de venir m’accroupir près de Bastien. Vous ne bougez pas de là, et toi mon grand tu prends soin de ta maman. Si tu fais ça pour moi je te rapporterai le chapeau du sheriff, il n’y a que les plus courageux qui ont le droit de le porter. Et Bastien veut réellement porter ce chapeau, alors il sera courageux et respectera les règles de la maison. En attendant il est temps pour moi de partir retrouver le père du gamin et l’éliminer.

La soirée ne faisait que commencer lorsque je suis allé chercher Milla à son cabinet, il faudra attendre le petit matin avant de me voir rentrer. Cette soirée aura été un véritable carnage dans les locaux de Tony Castelli. Je ne le voulais pas juste lui, je voulais aussi chacun de ses hommes. Je comptais le faire tomber de la même façon dont j’ai fait tomber le clan d’Alonzo Bellini. Un seul homme contre une vingtaine d’autres, peut-être même trentaine ? Peu importe, ils restent tous humains et même s’ils sont armés, je reste plus dangereux qu’eux, plus stratégique surtout. Il suffit de louer un grand camion, préparer de bons airs bag et se diriger à 100km tout droit vers l’entrepôt dans lequel un groupe d’hommes de Castelli se préparait. Déjà quatre morts et trois blessés grièvement. Le temps de retrouver un peu ses esprits après l’impact, il suffit d’envoyer des fumigènes dans la pièce pour aveugler tout le monde et pouvoir sortir du camion sans se faire cribler de balles. A ce moment-là Tony doit déjà être en train de rappeler tous ses hommes partis à la recherche de Milla et Bastien pour leur dire de revenir à l’entrepôt immédiatement.

Le fait de venir seul, c’est aussi pouvoir tirer dans le tas sans risquer de blesser un allié. C’est pouvoir me planter au beau milieu de l’entrepôt muni de mes deux mitraillettes et de tirer dans le tas en tournant sur moi-même. Vu les plaintes qui se font entendre j’en ai forcément touché plusieurs. Je sais aussi que les forces de l’ordre ont déjà dû être averties, mais le temps qu’ils s’équipent, viennent sur place quadriller le périmètre et reçoivent l’ordre de pouvoir intervenir dans une fusillade, j’aurais déjà eu la tête de Tony Castelli. Le silence revient dans l’entrepôt et je me déplace avant que la fumée n’ait disparu. C’est le nom de Tony que je me mets à hurler, annonçant que je viens pour lui. Une balle est tirée dans ma direction mais se contente de filer devant moi sans me toucher. Evidemment je n’aurais pas autant de chances toute la nuit.

Plus je m’approche de Tony, plus ses hommes sont sur leurs gardes. Il sait qu’il n’a aucune échappatoire, soit il me tue, soit je le tue. Il sent la faucheuse approcher lentement vers lui. Pourtant lorsque j’entre dans ce bureau et que cinq armes sont braquées droit sur moi, Tony affiche ce sourire fier parce qu’il pense avoir gagné, parce que je baisse les armes et me rends. Pourtant je l’ai dit à Milla, quand j’ai un objectif en tête je deviens cet homme infaillible. Je ne les laisserais pas me tuer d’une balle en pleine tête, ils ne le feront pas si je leur donne mes armes. Non d’abord ils voudront jouer, frapper, me torturer et à un moment donné ils finiront par baisser leur garde parce qu’ils seront persuadés avoir gagné. A ce moment-là je reprendrais forcément l’avantage. Et c’est ainsi que les coups tombent. Tony ne frappe jamais, il n’aime pas se salir les mains, il est bien plus doué pour donner les ordres.

Entre temps l’entrepôt s’est fait encercler mais les forces de l’ordre n’ont pas encore l’autorisation d’entrer, la situation est jugée beaucoup trop dangereuse pour l’instant. Alors le temps file mais Tony n’a pas l’air si paniqué que cela, il a un plan pour sortir de là sans se faire attraper par la police, je l’entends parler d’un souterrain entre deux coups de poings. Sans même s’en rendre compte Tony vient de m’offrir ma carte de sortie, d’ailleurs il est temps de contre-attaquer. Si on pourrait croire que je suis vidé de mes forces et plus assez en état pour riposter, il ne faut pas oublier la carte de l’adrénaline. C’est tout mon corps qui bascule en arrière pour briser la chaise sur laquelle on m’a ligoté, ensuite je reprends le contrôle. Une balle est esquivée avant même qu’elle ne soit tirée, un couteau est planté dans une gorge, deux doigts se sont enfoncés dans les yeux d’un autre pour l’aveugler. Une balle puis deux. Les nouveaux coups de feu poussent les forces de l’ordre à devoir s’activer alors qu’il ne me reste plus qu’un dernier homme à tuer avant d’avoir Tony Castelli. Et le dernier homme tombe alors que je me tiens face à mon dernier ennemi.

- Tony Castelli, ta sentence vient de tomber.

Il y a des milliers de choses que j’aurais pu lui dire, des milliers de questions que j’aurais pu lui poser, sauf que je ne veux rien entendre de la bouche de ce serpent. Je veux seulement qu’il sache que sa mort a été décidée de la même façon qu’il a choisi d’éliminer Beatrice et Alessia. Un homme qui décide de la vie et de la mort. Une première balle de Tony se perd dans mon épaule, une deuxième dans mon pectoral, la troisième ne ressort jamais, Tony est à court de balles et moi je ne suis toujours pas tombé. Il aura lutté de toutes ses forces, lui aura au moins eu l’occasion de pouvoir riposter mais il savait au fond qu’il n’en ressortirait pas vivant. Je n’ai pas tiré une balle dans la tête de Tony, par rapport à Milla je voulais que ce soit propre, mais par rapport à ma famille je voulais aussi que ce soit plus long. Alors Tony a perdu la vie étranglé, se débattant comme il a pu contre moi alors que les forces de l’ordre pénètrent dans l’enceinte du bâtiment. Ses coups contre mes côtes sont de moins en moins forts, son corps arrête bientôt de tressauter. Tony Castelli vient de perdre la vie ce soir.

Le retour aura été long et pénible, mon corps endoloris se traîne dans ces souterrains pour me sortir de là. Le sang me colle à la peau, le mien et celui de tous ces hommes, mais le plus important est que je sois vivant alors qu’ils sont morts. Des blessures j’en ai eu des tas, celles-ci guériront à leur tour même si certaines doivent être soignées plus rapidement que d’autres. La police doit déjà être en train de faire l’état des lieux, peut-être que certaines radios sont en train d’expliquer que le groupe de Castelli vient de tomber ce soir. Et moi je ne rentre pas tout de suite, je profite de l’air frais une fois sorti de ces souterrains, des premiers rayons de soleil sur ma peau alors que les rues sont encore désertes à cette heure de la nuit, quoi que les premières boutiques ne vont plus tarder à ouvrir. C’est vers un sans-abri que je me dirige discrètement, alors qu’il s’inquiète de mon état, je me contente de lui présenter une petite liasse de billets tâchés de sang et de lui dire qu’il aura le fric s’il va acheter pour moi le chapeau de sheriff dans la boutique de costumes. Forcément il accepte.

Je ne sais pas vraiment quelle heure il est lorsque je rentre enfin à l’appartement, retrouvant une Milla inquiète qui me saute dans les bras en me remerciant. Vous êtes libre maintenant et moi aussi. Nous sommes tous les deux libres de son mari. Tenez, pour votre fils. Je lui tends le chapeau de sheriff mais c’est surtout à mon sujet qu’elle semble s’inquiéter. Je referme la porte derrière moi et retire d’abord ma veste qui me colle à la peau. Je vais bien, mais il ne vaudrait mieux pas que le gamin me voit comme ça. Je me débarrasse de la veste dans un coin et attrape une bouteille d’alcool dans le salon, en buvant une longue gorgée pendant que je me traîne vers la salle de bain. Aucune blessure dans le dos cette fois, je devrais pouvoir rafistoler tout cela moi-même. Autrement dit Milla n’a pas à s’inquiéter et devrait aller profiter de la présence de son fils. De mon côté je retire mon tee-shirt en lâchant un long soupire et verse de l’alcool sur mes deux blessures par balle avant d’attraper une pince dans le tiroir de la salle de bain. C’est la balle qui se trouve bloquée dans mon épaule que je retire en premier, serrant les dents pour ne pas faire de bruit et réveiller le gamin avec des plaintes. Ce sera moins une partie de plaisir quand il faudra retirer cette qui s’est logée au niveau du pectoral.

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Milla Verdi Castelli
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MessageSujet: Re: Ce moment où tout est à détruire.  Ce moment où tout est à détruire. EmptyMer 27 Fév - 15:38





Ce moment où tout est à détruire.
John Monroe



Depuis le soir où John a débarqué chez elle, Milla sait qu’il y avait un gros risque que Tony trouve la mort sous peu. Elle pensait que ça prendrait une semaine de plus, qu’elle serait déjà sur le départ à ce moment-là et qu’il n’y aurait pas à s’en soucier. Que ce ne serait plus son problème. Milla se souvient aussi de la réaction qu’elle avait eue en se sentant coupable de la mort des deux hommes de main de Tony et, à partir de ce constat, elle imaginait que la mort de son mari l’affecterait forcément. Après tout, elle était parfaitement consciente que quelqu’un cherchait sa mort et elle ne l’a pas prévenu pour autant. Sauf que Milla se rend compte que ce n’est pas le cas sinon sa première réaction n’aurait pas été de sauter dans les bras de John, encore moins de se sentir aussi soulagée de son retour. Si lui rentre, c’est que son mari est mort. Ou alors, Milla ne réalise pas encore les faits. Si elle se recule en s’excusant ça ne l’empêche pas de l’entendre prononcer ces quelques mots. Elle est libre. Bastien l’est. John l’est.

Milla hoche la tête à défaut de savoir comment réagir correctement. Il y a tellement de sentiments différents qui s’agitent dans son cerveau, qu’elle n’est même pas capable de tous les lister. Le soulagement, la joie, la reconnaissance, la crainte, l’angoisse, … A croire que toutes les émotions connues ont décidé de se heurter entre-elles dans ce cerveau humain qui semble prêt à exploser.  Mécaniquement, la mère attrape le chapeau et c’est à lui qu’elle se raccroche pour faire cesser le champ de bataille qui se joue dans sa tête. Le chapeau de sheriff, Bastien, la promesse que John avait faite au gamin. Milla sourit. « Il ne va plus vouloir s’en séparer. » Le sourire s’estompe un peu quand elle se rend compte qu’elle ne peut pas être certaine des réactions de Bastien. Trois ans c’est long. Il y a un tas de choses qui ont dû changer chez lui et elle a beaucoup de temps à rattraper aussi. La bonne nouvelle dans tout cela c’est que, maintenant, elle va avoir tout le temps de rattraper celui qui a été perdu. Et c’est ça l’essentiel, cela à quoi elle doit penser.

L’angoisse causée par l’attente commence à retomber doucement, tout comme le stress que cela a pu occasionner chez Milla. Il dit qu’il va bien et, bêtement, ça fait lâcher un petit rire à Milla. Sûrement à cause de la nervosité. « En temps normal, vu votre état, j’aurais tendance à dire que vous n’avez pas l’air d’aller bien. » Mais ils ne sont pas dans une situation normale. « Mais là, je vais me contenter d’être d’accord avec vous. » Il marche difficilement mais il le fait quand même. Il parle sans se montrer incohérent et… Et, il est en vie. Alors oui, d’une certaine manière et malgré ses blessures, il est envisageable de dire qu’il va bien. Et c’est le chapeau qu’elle va poser sur une table parce qu’il n’est pas question de réveiller Bastien seulement pour le lui donner. Le temps qu’elle se tourne à nouveau vers John, il s’est déjà engouffré dans la salle de bain et c’est dans l’encadrement de cette pièce que Milla s’arrête.

Un instant, elle reste là, silencieuse à le regarder sans vraiment le voir. Il y a définitivement trop de pensées qui lui passent par la tête en même temps. Alors elle se secoue, se décolle de l’encadrement et s’approche de John avant de tendre une main dans sa direction. « Donnez-moi cette pince, je vais vous aider. » De sa main libre, elle vient attraper la bouteille qui a été déposée pour qu’il puisse extraire la première balle. « Si vous voulez, on fait un échange. » Elle ne lui propose pas de l’aide comme la dernière fois, en fait elle ne lui laisse pas tellement le choix même si elle doit lui arracher cette pince des mains. Logiquement, Milla ne devrait pas en arriver à de telles extrémités. Une fois la pince dans les mains, Milla se penche un peu vers la blessure pour essayer d’en définir la trajectoire de la balle. Ça évitera de la chercher un peu à tâtons, heureusement, l’extrémité se voit. « J’ai une question à vous poser. » les doigts de sa main libre viennent se poser près de la blessure et elle continue à parler, plus pour détourner l’attention de ce qu’elle va faire qu’autre chose. « Pourquoi vous m’avez cru l’autre soir ? J’aurais très bien pu être d’accord avec les activités de Tony. » Et être simplement séparés comme c’est le cas pour beaucoup de couple. « J’aurais même pu chercher à le prévenir pour ne pas me sentir complice d’un autre mort. Même de plusieurs en réalité. » c’est la pince qu’elle enfonce pour aller attraper la balle qui s’est logé dans le corps de John. « C’était important pour vous de le tuer et j’aurais pu vous mettre des bâtons dans les roues. » Elle n’envisage pas de le mettre en échec, il avait l’air bien trop déterminé pour reculer devant son envie de vengeance.

Milla se redresse, la balle coincée dans la pince qu’elle repose sur le bord de l’évier. Ce sont des compresses qu’elle attrape pour venir recouvrir les blessures faites avec une arme à feu. Autant éviter qu’il se choppe une infection, bien que ça demandera d’être vérifié régulièrement. Elle suppose qu’elle n’a pas besoin de lui dire, il n’en est pas à sa première blessure.
















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MessageSujet: Re: Ce moment où tout est à détruire.  Ce moment où tout est à détruire. EmptyMer 27 Fév - 18:03



De quel côté es-tu ?


C’est terminé, Tony Castelli est décédé. C’est étrange, la nouvelle devrait me soulager et pourtant elle n’enlève rien ni à ma peine, ni à mon fardeau. Finalement c’est comme si rien n’avait changé, excepté que plus personne ne mourra des ordres de cet homme et de la main de ses sbires, ni des inconnus, ni même sa propre famille. Je n’ai pas réussi à libérer mon cœur comme je l’aurais voulu, mais au moins aurais-je libéré Milla et Bastien de leurs chaines. Alors oui, cela en valait la peine, de toute façon je n’en aurais pas laissé un seul vivre même s’il n’y avait pas eu Milla dans l’équation. Je ne sais pas trop dans quel état psychologique elle se trouve, si elle est réellement soulagée ou peut-être un peu attristée, je sais juste que sa vie sera meilleure à partir de maintenant et j’ose croire qu’elle ne me détestera pas pour cela.

Puisque Milla semble d’accord sur le fait que je vais bien étant donné les circonstances, j’en profite donc pour m’éclipser vers la salle de bain et soigner mes propres blessures. Inutile de la déranger alors que je peux me débrouiller par moi-même, un miroir, une pince, des yeux et des mains et le tour est joué. Un peu d’alcool aussi est bienvenue. Je bois une longue gorgée et m’attaque à la première balle logée dans mon épaule, elle n’est pas si difficile à atteindre et l’alcool aide à anesthésier cette sensation désagréable. Sans même avoir à me retourner je sais que Milla m’observe en silence, du moins l’est-elle au début car elle décide bien assez vite d’approcher pour réclamer la pince et poursuivre le travail. Je tourne mon regard vers elle, prêt à lui dire d’aller se reposer auprès de son fils mais pour être honnête je n’ai pas la force de me battre contre elle ce soir, ou plutôt ce matin, ce qui est assez ironique quand on sait que je ressors d’une longue soirée d’affrontement contre tout un clan de mafieux.

- Vous savez parler aux hommes.

Le ton est quelque peu ironique alors que mon regard se pose sur la bouteille d’alcool qu’elle me tend. C’est finalement un soupire résolu qui quitte mes lèvres lorsque je lui tends la pince en échange de la bouteille dont je viens à nouveau goûter l’élixir. Deuxième fois que je rencontre Milla, deuxième fois qu’elle soigne mes plaies. Finalement les seules différences qu’il y a entre notre première et notre deuxième rencontre est la mort de son mari et le retour de son fils. Pendant que Milla se penche sur la plaie au niveau de mon torse, je regarde un point au hasard dans la salle de bain pour éviter de donner l’impression de la détailler, c’est préférable pour rester concentré sur la question qu’elle me pose. La pince s’enfonce dans ma peau et vient tirailler mes chairs alors qu’une légère grimace se dessine malgré moi sur mon visage. Le corps tendu, je me retrouve à porter à nouveau le goulot à mes lèvres pour boire plus d’alcool.

- J’ai envie de croire qu’il y a encore de bonnes personnes en ce monde, que Dieu ne s’est pas planté sur toutes ses créations. Oui peut-être que cela doit lui faire étrange d’entendre parler de Dieu au beau milieu d’une telle conversation, mais même si je renie désormais mes origines je n’oublie pas pour autant d’où je viens. Et vous m’aviez l’air sincère alors j’ai préféré croire en votre bonne parole. Même si cela aurait pu me jouer un bien mauvais tour, mais ce n’est pas ce qui s’est produit alors au final tout va pour le mieux. Mais dans le cas où vous m’auriez menti sachez que je m’en serais quand même sorti, je suis un homme tenace et personne ne m’aurait tué avant ma mission accomplie. Là encore les termes peuvent paraître bien spécifiques, les fratres tuent pour accomplir la mission de Dieu, cette fois j’ai tué pour accomplir ma propre mission, celle qui m’est personnelle.

La balle est arrachée de son emplacement et déposée sur l’évier. Mon regard vient finalement se poser sur Milla lorsqu’elle place ces compresses sur ma peau. Dans son extrême douceur Milla me rappelle parfois Beatrice… et je sais à quel point cette pensée est mal. Alors lorsqu’elle en a fini, je me retrouve à lâcher un simple Merci, encore une fois. avant de quitter la salle de bain, bouteille en main. Je suppose qu’une douche aurait été préférable mais là tout de suite mon corps me demande surtout de me trouver un coin où poser mon fessier et ne plus bouger. Alors c’est dans le salon que je me retrouve, puisque la chambre est occupée par Bastien, et c’est dans le canapé que je laisse mon corps s’écrouler, non sans oublier la nouvelle gorgée de whisky une fois installé. Et encore une fois inutile de regarder dans la direction de Milla pour savoir qu’elle se trouve à proximité.

- Vous allez quand même partir, vous et votre fils ? Maintenant que plus personne ne viendra vous causer de problèmes, peut-être qu’il serait envisageable pour vous de rester ici.

Est-ce que j’ai envie qu’ils restent ? Honnêtement je ne me leurre pas, même dans le cas où Milla déciderait de rester je doute que nous nous reverrions, aucune raison à cela après tout. Alors pourquoi est-ce que je lui pose cette question ? Là par contre je n’en sais rien, disons simplement par curiosité, ou peut-être à cause de l’alcool.

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MessageSujet: Re: Ce moment où tout est à détruire.  Ce moment où tout est à détruire. EmptyJeu 28 Fév - 0:32






Ce moment où tout est à détruire.
John Monroe



« Je me découvre des talents. » elle sourit doucement en disant ces mots, seulement pour répondre sur le même ton que lui. Dans la réalité Milla est supposée être douée pour parler à tout le monde dans le cadre de son travail, mais on ne peut pas dire que c’est une réussite dans sa vie personnelle. Si cela avait été le cas, elle ne serait pas en train de récupérer une pince pour extraite une balle dans le corps de l’homme qui vient de tuer son mari. Elle dirait bien que la vie a un drôle de sens de l’humour mais ce serait croire qu’elle est dirigée par des forces supérieures qui influencent son destin. Milla est une psy, pas une croyante. Bien que… Au regard des évènements de ce soir, Milla serait en mesure de se demander si elle n’a pas une sorte de bonne étoile. Ce sont deux personnes qu’elle vient de rencontrer qui lui ont permis d’avoir son fils, sans la pression de voir Tony débarquer d’une seconde à l’autre. Deux personnes qui ne lui doivent absolument rien, mais dont elle devient reconnaissante.

Et si Milla n’est pas croyante, ça semble être le cas de John. Elle n’a aucune réaction particulière à ce qu’il vient de dire parce que, ne pas partager une croyance, ne veut pas dire qu’elle doit se moquer de ceux dont c’est le cas. De toute façon, Milla ne travaille pas. Elle n’est pas dans son cabinet, pas plus qu’elle n’est avec un patient alors franchement, son but n’est pas d’analyser tout ce que l’homme peut dire. Sa question avait été dite avec une part de curiosité mais surtout l’envie de le voir se concentrer sur une réponse pendant qu’elle extrait la balle de son torse. D’ailleurs, elle finit par la sortir quand il termine d’expliquer que, dans tous les cas, il aurait atteint son but. « Infaillible. » Et c’est le seul mot qu’elle prononce en réponse dans un léger sourire avant de poser la balle et la pince pour le panser. Infaillible, parce que c’est ce qu’il avait dit être avant de partir de chez elle. Sauf qu’elle continue de croire que personne ne l’est et, si John a eu de la chance jusqu’à présent, ce ne sera peut-être pas toujours le cas.

Un remerciement se fait entendre et, dans un réflexe, Milla se contente de hocher la tête. S’il quitte la salle de bain, elle n’en bouge pendant un court instant. C’est son reflet qu’elle croise dans le miroir pour y croiser un visage qui montre des signes de fatigue pourtant, elle le sait, trouver le sommeil est quasi impossible. Tout vient de changer en l’espace d’une nuit. Tout. Le soulagement se mêle à l’inquiétude de la suite des évènements. Ce cas de figure, Milla ne l’avait absolument pas prévu et, mine de rien, elle aime savoir où elle met les pieds en envisageant les différentes possibilités. Mais sérieusement, comment aurait-elle pu imaginer que c’est un vampire-patient-contre-son-gré et un homme devenu veuf par la faute de son mari, qui seraient à l’origine dans tel changement dans sa vie ? C’est John qui vient de la remercier, mais en réalité c’est elle qui devrait le faire encore et encore pour cette vie qu’il est en train de lui offrir. Même si Milla ne sait pas encore ce que va être cette vie en question.

C’est dans le salon qu’elle revient en attrapant un plaid sur un fauteuil, qu’elle dépose sur John. C’est con comme attitude mais c’est une sorte de réflexe. Sur le moment, Milla ne se rend même pas compte de ce qu’elle fait. C’est au moment de relâcher le plaid qu’elle s’en rend vraiment compte mais, fort heureusement, se détourner pour s’insulter mentalement n’est pas bien compliqué. Elle a très bien entendu sa question également mais Milla s’installe sur un fauteuil, les jambes repliées contre elle avant de répondre. Même avec ce temps pris, elle ne sait toujours pas quoi lui répondre. Désolée de ne pas avoir de réponse claire à lui fournir, Milla hausse les épaules dans un « Je n’en sais rien. » On pourrait penser qu’elle ne lui doit aucune réponse mais, c’est faux. Il vient de tuer l’homme qui était la cause de ses problèmes. Il n’a pas tué que lui d’ailleurs. Alors Milla est plus que redevable et c’est sûrement pour cette raison que le cheminement de ses pensées se fait à voix haute. « Je n’avais pas envisagé ce scénario et je ne suis pas certaine de réaliser ce qui vient de se passer. » Trois ans qu’elle vit dans une sorte de routine avec un plan bien dessiné en tête. Quatre semaines qu’elle a commencé à parler, pour la première fois, de cette situation un peu particulière. Une semaine qu’un homme débarque chez elle en voulant tuer Tony mais qui repart avec le cadavre de deux de ses hommes. « Tout s’est accéléré d’un coup alors, non, je ne réalise pas. »

Ses yeux se lèvent sur John qui est allongé dans le canapé en face. « Ce matin je me disais qu’il ne restait plus qu’une semaine. » Hier matin en fait mais, sans avoir dormi, il est facile de se mélanger un peu les pinceaux. Pour elle, c’est toujours la même journée. « Cet après-midi, Tony me disait avoir une nouvelle à m’annoncer dans la soirée pour, arriver là, apprendre qu’il avait Bastien. » Elle secoue la tête. « Je ne savais même pas qu’il pouvait y avoir autant de changements en vingt-quatre heures. » Et elle n’a pas été fichue de réfléchir convenablement avant le retour de John. En fait, Milla réfléchit à plein de choses mais ça concerne surtout Bastien : savoir comment il va réellement, comment lui dire les choses, quoi lui dire et s’il faut lui cacher des informations, … ? Partir ou rester, en fait, c’est devenu presque secondaire. « Pourquoi cette question ? » Et c’est au moment de la poser que Milla pense en connaitre la réponse alors, elle enchaine assez rapidement. « Je ne sais pas si c’est rassurant ou pas, ni même si ma parole peut avoir une quelconque crédibilité mais… Enfin, si c’est parce que vous craignez que j’en parle à quelqu’un si je reste là, ça ne sera pas le cas. » Si ce n’est pas pour cette raison, pourquoi poser cette question ? Milla reste la femme – veuve ? – de l’homme qui a fait tuer toute la famille de John. Milla doit être la dernière personne qu’il a envie de croiser pour lui rappeler tout cela. « D’ailleurs, je comptais vous laissez dès que Bastien se réveillera mais… » C’est la porte de sortie qu’elle désigne. « On peut aussi partir maintenant. Il se rendormira, il était vraiment fatigué. » Milla s’en veut, ça se voit, de ne pas avoir proposé cette option plus tôt. Faut vraiment qu’elle soit encore bien perturbée pour avoir imposé sa présence de cette manière.

















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John Monroe
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MessageSujet: Re: Ce moment où tout est à détruire.  Ce moment où tout est à détruire. EmptySam 2 Mar - 19:30



De quel côté es-tu ?


Infaillible, c’est bien le terme à utiliser. J’aurais pourtant tendance à dire également que personne n’est infaillible, Tony ne l’était pas et en aura fait les frais au cours de la nuit, beaucoup d’autres ne l’étaient pas avant lui. Dire que je suis infaillible, ce n’est pas une façon de gonfler mon égo, honnêtement je me moque bien de ce qu’on pourrait penser de moi et je suis aussi réaliste pour savoir qu’un beau jour je finirai mort, probablement au cours d’une fusillade ou quelque chose dans ce goût-là. Néanmoins face à Castelli je me savais infaillible et j’aurais continué de le penser jusqu’au bout parce qu’il était tout bonnement hors de question que je meurs et laisse cet homme rester en vie, ce n’était pas envisageable, ce n’était possible dans aucun plan. Maintenant que Tony est mort je me moque davantage de perdre la vie demain, je n’ai jamais craint la mort après tout alors je me dis simplement que tant que je serais en vie, je ferais en sorte d’éliminer les pourris qui rôdent sur cette Terre et lorsque je mourrais, cela signera ma libération de ce monde et m’offrira l’opportunité de pouvoir rejoindre enfin les deux femmes de ma vie.

C’est dans le canapé que je finis par m’écrouler, satisfait de ma victoire bien que dans un état qui exige un certain temps de repos mais qu’importe après tout, je m’en remettrais. Mon regard se pose sur Milla lorsque je la vois approcher et déposer ce plaid sur moi sans probablement s’en rendre compte. Ce genre de gestes attentionnés est une preuve de plus que Milla est une bonne personne même si je n’en doute plus vraiment désormais. Et finalement je me retrouve à lui demander si le plan de quitter le pays est toujours d’actualité maintenant que son mari est mort, ainsi que tout le reste du clan d’ailleurs. Sauf que Milla ne sait pas, n’ayant pas envisagé un tel scénario possible avant de le voir se réaliser mais après tout elle a le temps de réfléchir désormais. A vrai dire son départ ne devrait même pas me concerner mais je crois qu’une part de moi a envie de savoir si je la reverrais un jour ou pas.

- Le destin est parfois surprenant.

Le destin peut être bien des choses en réalité, fascinant, surprenant, extasiant, destructeur. Il peut être bon ou mauvais, il peut tout vous donner et décider de tout vous reprendre. Face à la destinée nous ne sommes que de pauvres joueurs qui essaient vainement de diriger la partie, de reprendre les choses en main avant que le prochain jeté de dés vienne vous rappeler que vous venez de perdre la partie.

- Et vous pouvez laisser le gosse dormir, il a besoin de repos et vous aussi d’ailleurs. Le canapé me convient très bien.

Alors si Milla veut se reposer, il lui suffit de se lever et de rejoindre son fils pour profiter d’un peu de sommeil à ses côtés, ou elle peut encore rester là et continuer de converser avec moi, dans les deux cas les choses me conviennent. Vu la mine de Milla il semble assez évident de dire qu’elle a besoin de sommeil mais si on prend aussi en compte les circonstances je dirais qu’il est logique qu’elle ne parvienne pas à s’endormir aussi facilement. Alors puisqu’elle est là, je me contente de revenir sur ses interrogations.

- Je ne crains pas que vous en parliez de ce qu’il s’est passé à qui que ce soit, en réalité je ne crains pas grand-chose de ce monde.

Et encore une fois il ne s’agit pas d’une façon de me vanter ou de me croire infaillible, c’est juste que quand même bien Milla en parlerait et que je finirais en prison, et bien je laisserais les choses se faire, qui sait, peut-être que derrière les barreaux je pourrais faire le grand ménage parmi les criminels. Il y a ceux qui voient les choses de manière pessimistes et ceux qui comme moi se focalisent sur ce qu’ils peuvent accomplir.

- Je voulais seulement savoir si je vous recroiserais… vous et votre fils.

Et là encore on peut se demander : pourquoi ? Mais à vrai dire je ne suis pas sûr d’avoir la réponse à cette question, ou peut-être que je n’ai simplement pas envie de l’avoir. Si on pourrait croire que j’ai eu ma dose d’alcool pour ce soir, cela ne m’empêche pas de reporter une fois de plus le goulot à mes lèvres pour en boire quelques gorgées. Mauvaise habitude d’un homme déchu devenu alcoolique, mais on peut dire que ce soir c’est ma récompense pour avoir fait justice à la mémoire de Beatrice et Alessia.

- Vous avez un chouette gamin, vous savez qu’il a presque le même âge qu’Alessia ? Oui elle le sait, je lui ai déjà parlé de l’âge qu’aurait dû avoir ma fille si elle était toujours de ce monde. On ne se doute pas à quel point on peut s’attacher à ces petits êtres avant de poser les yeux sur eux pour la première fois, avant de les tenir dans nos bras et de les voir sourire. J’aurais offert le monde entier à ma fille… au final tout ce dont elle avait besoin c’était d’un père capable de la protéger. Soyons clair, jamais je ne dirais ce genre de phrases en étant sobre, ce n’est pas pour autant que je ne les pense pas, c’est juste que je ne suis pas le genre d’homme à exposer ma part de vulnérabilité, pas le genre d’homme à montrer qui il est en dehors de cette brute capable de tuer sans ciller. Et j’ai besoin de vous savoir heureux Milla, vous et votre fils. J’ai besoin de savoir que vous allez bien et que personne ne vous arrachera ce qui compte le plus à vos yeux. Alors si vous décidez de partir quand même… peut-être que vous pourriez me contacter, un coup de téléphone ou une lettre pour me donner de vos nouvelles. Et là encore je n’aurais pas fait cette demande en étant sobre parce que je l’aurais trouvé ridicule. Pourquoi Milla me donnerait de ses nouvelles alors que c’est la deuxième fois que nous nous voyons ? J’ai sauvé de nombreuses vies avant la sienne et celle de son fils, je n’ai jamais proposé à ces personnes de me recontacter pour m’assurer qu’ils vont bien, alors pourquoi est-ce que les choses devraient être différentes avec eux ? Là encore je ne saurais pas répondre à cette question, encore moins dans mon état. Alors c’est un faible rire amer qui s’échappe de mes lèvres avant que je ne reprenne. Vous savez quoi ? Oubliez juste ce que je viens dire, l’alcool et la fatigue me font dire des choses ridicules et vous devriez vraiment aller vous reposer vous aussi.

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Milla Verdi Castelli
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MessageSujet: Re: Ce moment où tout est à détruire.  Ce moment où tout est à détruire. EmptyLun 4 Mar - 22:44







Ce moment où tout est à détruire.
John Monroe



Milla peut se montrer douée pour comprendre les gens, pour les écouter et les aiguiller. Le seul problème, c’est qu’elle semble perdre cette capacité quand elle entre dans l’équation. La preuve : il a fallu attendre que Bastien et elle se fassent enlever pour ouvrir les yeux sur les activités de son mari. Cela aurait pu lui servir de leçon pour lui permettre de voir les choses plus vite et plus facilement, qu’elles soient bonnes ou mauvaise. Mais non. Milla n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi Rice l’a aidé alors qu’il a clairement expliqué que les problèmes des humains n’étaient pas les siens et qu’il avait bien d’autres choses à faire. Et là, c’est John qu’elle n’arrive pas à comprendre. Ça lui semblait pourtant logique de penser qu’il s’interrogeait sur son départ pour être certain qu’elle ne parlerait pas. Pourtant, il réfute cette certitude. Milla s’en étonne, tout comme cette façon qu’il a de dire qu’il ne craint pas grand-chose. Une partie d’elle peut comprendre ce sentiment, surtout après avoir perdu sa famille. Après que cette famille ait été victime de Tony et de ses ordres. Mais, d’un autre côté, Milla trouve cela triste. Elle aurait sûrement un tas de choses à lui dire en temps normal sauf que là, son cerveau semble avoir des loupés.

Elle ne comprend pas quand John lui dit qu’il veut savoir s’il va les recroiser, Bastien et elle. Jusqu’à présent, Milla aurait plutôt pensé qu’il ne voulait pas les voir à cause de ce qu’a fait Tony. Elle ne dit rien et se contente d’écouter pour essayer de comprendre, jusqu’à ce qu’il parle de Bastien mais surtout de sa fille et de ce que peut représenter un enfant. Finalement, Milla en vient à se dire qu’il se donne une nouvelle mission, un peu comme un transfert. Qu’il veut les savoir heureux et en sécurité parce qu’il se sent responsable de ne pas avoir su protéger sa famille. S’il n’y avait pas Bastien dont l’âge rappelle celui de la petite Alessia, John n’aurait sûrement pas le même discours. C’est même assez logique avec la personnalité que semble avoir développé John après le drame qu’il a connu, cette façon de vouloir une justice quand les autorités ne peuvent rien faire. Ce n’est pas une vengeance, c’est une punition. C’est ce qu’il avait dit même si, dans le fond, Milla pense qu’il y a quand même un peu de vengeance dans cette action – ce dont elle ne le blâme pas, elle ne sait pas ce qu’elle aurait été capable de faire dans la même situation. Ajouté à cela qu’il semble être croyant, il parait logique de penser qu’il se fait un devoir de rattraper les erreurs qu’il pense avoir commises. Et quoi de mieux que de vouloir que tout se passe bien pour une mère et son enfant pour essayer de retrouver un peu de rédemption quand il pense avoir échoué dans cette même mission ?

Bien sûr, il lui demande d’oublier ce qu’il vient de dire en lui redisant d’aller se reposer. Deuxième fois, en peu de temps, qu’il lui laisse la possibilité d’aller dormir. Ce qu’elle commence à prendre comme une demande plutôt que comme un conseil. C’est sûrement lui qui veut se retrouver un peu seul ou qui voudrait essayer de se reposer. Ce qui peut se comprendre après ce qui vient de se passer alors, elle relâche ses jambes pour permettre à ses pieds de toucher à nouveau le sol. « Je vais faire ça. » Sauf qu’au moment de se relever, c’est son regard qu’elle pose sur John. Peut-être que c’est mal venu mais, elle se doit de faire quelques rectifications. « Mais avant, je voulais seulement vous dire que vous ne nous devez rien. C’est même plutôt l’inverse. » Si quelqu’un doit avoir une dette, d’une façon ou d’une autre, c’est clairement Milla pour ce qu’il vient de faire ce soir. « Vous venez de faire en sorte que Tony ne soit plus un problème pour nous. Même si vous l’avez fait parce que c’était votre mission de base, elle vient de grandement nous servir. » Elle laisse passer un léger sourire pour le rassurer, bien qu’elle ne trouve pas qu’il soit vraiment bien de sourire de la mort d’une personne. « Vous venez de me permettre de rester avec Bastien. » Et inversement : de permettre à Bastien de rester avec elle. « Et je ne crois pas qu’on ait besoin d’autre chose dans l’immédiat pour être heureux. » A aucun moment Milla dit que ça va être facile parce qu’elle ne sait pas vraiment de quoi demain sera fait avec de tels changements. Mais elle a son fils, Tony ne sera plus là pour être une menace. Franchement, elle n’en demandait pas autant.

Ses mains se posent sur les accoudoirs. « De toute façon, la chose la plus importante pour moi c’est que Bastien soit en sécurité. Et, si ça peut se faire dans cette ville, je suppose qu’il n’y a pas de raison pour qu’on parte. » Mais ça, et bien cela va dépendre de la suite des évènements et de comment ça se passe avec l’annonce de la mort de Tony. Milla ne sait pas vraiment jusqu’où s’étendaient ses affaires, encore moins si ce n’est pas sa famille en Italie qui va venir reprendre les choses en main. Il y a beaucoup trop d’incertitudes ce soir pour qu’elle sache quoi faire. Elle reste humaine avec toutes les faiblesses qui vont avec. Elle n’a rien d’une personne entrainée pour subir les assauts d’autres personnes alors, si c’est la fuite qu’il faudra prendre pour mettre Bastien en sécurité c’est son plan de base qu’elle suivra. Dans le cas contraire, elle restera probablement à Londres. « Bref, tout ça pour dire que vous nous avez offert bien plus que ce qu’on pouvait espérer. Il n’y a pas de raison que ça aille mal. » Il y en a des centaines. Les imprévus, il y en a toujours. Mais elle se veut optimiste. « Je vais vous laisser vous reposer maintenant. » Et Milla se relève avec dans l’idée d’aller dans la cuisine en attendant que Bastien se réveille. Pas qu’elle ne veut pas passer du temps à ses côtés, Milla en crève d’envie, mais elle n’a pas envie de le réveiller. Aujourd’hui a été une journée compliquée pour beaucoup de personnes, Bastien compris. Autant lui laisser son sommeil vu qu’il a réussi à le trouver.


















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MessageSujet: Re: Ce moment où tout est à détruire.  Ce moment où tout est à détruire. EmptyMer 6 Mar - 14:24



De quel côté es-tu ?


Dormir est préférable pour tout le monde à cet instant, Milla a l’air exténuée, quant à moi je parle beaucoup trop quand je suis dans cet état, du moins avec elle. Placez-moi face à un ennemi et même alcoolisé aucune information ne quittera mes lèvres, mais avec Milla j’ai cette impression de pouvoir lui faire confiance, de pouvoir me livrer à elle, peut-être à cause de son métier. Ridicule, ce n’est pas plus mal pour elle tout compte fait qu’elle parte bientôt, mieux vaut se tenir loin de ceux qui apportent la mort autour d’eux. Milla commence à se redresser en affirmant qu’elle va aller se reposer mais ce n’est pourtant pas ce qu’elle fait, à la place elle reprend la parole pour m’expliquer qu’elle m’est reconnaissante pour ce que j’ai fait pour elle et son fils, soit avoir tué son mari et le clan qui va avec. En réalité je ne l’ai pas vraiment fait pour elle, même si j’aurais pu, c’est pourtant pour Beatrice et Alessia que je l’ai fait avant tout, alors non, Milla ne me doit strictement rien. Elle ne me doit pas non plus de rester en ville mais elle évoque pourtant cette possibilité. Mon regard se détourne d’elle avant que je ne reprenne la parole.

- Londres est une bien meilleure ville lorsqu’on ne se fait plus menacer.

Le ton se veut un peu ironique mais ces quelques mots servent surtout à dire que Milla pourrait réellement se plaire ici sans Tony, sauf qu’encore une fois c’est probablement déplacé d’insister pour qu’elle reste dans le coin alors qu’elle ne me doit rien. Puis Milla glisse une dernière parole réconfortante et je ne suis pas certains de savoir qui elle essaie le plus de convaincre entre elle ou moi, mais je ne rebondis pas sur tous les imprévus qui feraient que les choses puissent mal tournées, l’idée c’est justement de ne pas les faire fuir. Et puis ces imprévus je peux très bien les gérer même si finalement ce serait probablement plus simple qu’elle disparaisse de la circulation avec son fils, mais je ne lui dirais pas ces mots. Je reste silencieux lorsqu’elle se lève et quitte le salon mais pas pour se diriger vers la chambre. Ce n’est pas dans la cuisine qu’elle risque de pouvoir se reposer pourtant. Mon esprit m’ordonne de me relever pour la rejoindre mais mon corps réfute complètement cette demande, là tout de suite il n’est pas prêt de quitter le canapé. Dans une minute peut-être...

Mais la minute suivante mes yeux se ferment et mon esprit dérive ailleurs, sauf que comme toujours mon sommeil sera agité. Ce sont elles que je vois, un doux matin d’été, ou plutôt sommes-nous au milieu de l’après-midi. J’ai dormi longtemps pour rattraper la fatigue de ma dernière mission avec Matthew, beaucoup de bagarres et très peu de sommeil pendant près d’une semaine, cela ne nous a pas empêché de finir vainqueur à chaque fois. Je vois le visage de Beatrice se pencher vers moi pour déposer un doux baiser contre mes lèvres, ses cheveux longs viennent me chatouiller le visage. Puis il y a Alessia qui saute dans le lit pour grimper sur mon torse et me demander de jouer avec elle. Si mon corps me réclame de rester allongé-là encore un moment, il est pourtant hors de question que je rate un instant passé avec ma fille. Je me redresse et c’est là que le rêve dérive, lorsque la porte de la chambre est enfoncée et que des personnes masquées entrent pour me les arracher. J’entends leurs hurlements percer mes oreilles alors que je suis déjà debout en train de frapper nos adjuvants, mais il y a cet homme qui se bat mieux que les autres, celui qui arrive à me retenir pendant qu’on me les arrache. Un coup bien placé et le masque tombe. C’est Matthew qui se tient debout devant moi, un sourire sadique sur le visage lorsqu’il ordonne à ces hommes de les abattre. Je hurle mais rien n’y fait, les coups de feu sont tirés.

- PAN PAN PAN !

Je me redresse instantanément, sur mes gardes, prêts à attraper la lampe derrière moi pour assommer le fauteur de trouble avant de réaliser où je suis et ce qu’il se passe. Milla… Et Bastien qui se prend pour le sheriff de la ville. Je lâche un long soupire en comprenant ce qu’il se passe, chassant ce cauchemar de mes pensées.

- Ce chapeau te va comme un gant, cow-boy.

- J’suis pas un cow-boy, j’suis un sheriff ! PAN ! PAN !

Cow-boy, sheriff, du pareil au même… Le gamin continue de s’amuser plus loin, ce qui n’est pas plus mal, cela lui évite d’apercevoir le sang séché sur mon torse lorsque le plaid tombe. Je le replace assez vite autour de moi pour éviter d’avoir à dire au gamin que c’est en partie le sang de son père qui se trouve sur moi, ce qui fait que mon allure est bien ridicule lorsque je quitte ce canapé, entouré de ce plaid autour de mes épaules. Je pourrais toujours faire croire au gamin que c’est une cap de superhéros… Je suis sur le point d’attraper la bouteille d’alcool pour m’en débarrasser avant de réaliser qu’elle n’est déjà plus là, sûrement Milla qui n’a pas voulu que le petit tombe dessus. Si je m’apprête à quitter le salon à la recherche de Milla, c’est finalement elle qui me rejoint ici. Nos regards se croisent dans un silence presque gênant que je me décide à rompre.

- Bonjour. J’ai euh… A propos d’hier soir, ne prenez pas en compte ce que j’ai pu vous dire. Si Milla a des plans de prévus je ne veux pas être celui qui les interrompra. Oui je me souviens de ce que j’ai pu lui dire, je ne suis pas de ceux qui ont des trous noirs après avoir bu et il est préférable que cela ne m’arrive jamais étant donné mes secrets. Je comptais vous rejoindre dans la cuisine pour vous faire comprendre que vous ne me devez rien, contrairement à ce que vous semblez penser, mais je me suis écroulé avant. Alors que j’avais pourtant bien en tête de lui tenir compagnie au moins jusqu’à ce que Bastien se réveille, mais les plans qu’on a en tête ne sont pas toujours suivis à la lettre. Alors je vous le dis maintenant. Profitez de votre liberté, vous le méritez.

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MessageSujet: Re: Ce moment où tout est à détruire.  Ce moment où tout est à détruire. EmptyJeu 7 Mar - 10:18






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C’est un faible sourire qui passe sur ses lèvres. Elle veut bien le croire sur le fait que Londres est une ville agréable quand on ne s’y fait plus menacer. La météo n’y est pas la plus clémente mais elle avait su trouver bien des attraits à cette ville quand tout se passait encore bien, du moins quand elle refusait encore ouvrir les yeux. Milla ne répond pas et le laisse dormir autant qu’il le peut, aussi bien que c’est possible après cette soirée et les blessures qu’il a. C’est dans la cuisine qu’elle s’installe de peur de réveiller Bastien à cause d’un sommeil qui risque d’être trop agité. Il est plus important que lui se repose, elle rattrapera son manque de sommeil plus tard. Alors c’est son téléphone qu’elle sort avec une pointe d’appréhension mais rien ne s’affiche. Ça devrait pourtant la soulager mais ce n’est pas le cas. Un trop calme après une tempête ce n’est jamais normal, ça n’annonce jamais rien de bon. Mais la fatigue n’aide pas à raisonner de manière calme, pas plus que la situation qui vient de changer radicalement en l’espace d’une seule nuit. Tout est allé vite et, maintenant qu’elle se retrouve avec elle-même, Milla essaye de faire le point.

Ça n’a rien de professionnel mais c’est à Rice qu’elle envoie un message. Pour lui dire, pour le remercier et surtout pour lui demander si tout va bien. Il avait l’air préoccupé en partant et elle ne l’a pas mis dans les meilleures dispositions en lui parlant de la jeune Johnson avant. Oui, elle s’inquiète. Non, elle n’envoie pas cinquante messages. Seulement un, mettant le manque de réponse sur le fait qu’il n’a toujours pas réglé son affaire ou, simplement, parce qu’il a d’autres choses à faire. Le téléphone est posé devant elle, sur la table, et elle continue de cogiter. Elle voudrait appeler ses parents mais ne sait pas trop quoi leur dire exactement. L’histoire est trop longue et certaines choses ne peuvent pas être dites. Milla se sent coupable pour certaines actions et même si elle sait que ses parents ne lui en tiendront pas rigueur, elle a quand même cette peur irrationnelle d’entendre de la déception dans leurs voix. Elle s’occupera de tout cela plus tard.

Milla voudrait réfléchir à la suite des évènements, à toutes les répercussions qui pourraient lui tomber sur le coin de la tête. Sauf que toutes ses pensées finissent par la ramener à l’homme dans le salon. Maintenant qu’elle réfléchit sans trop de pression, elle se trouve injuste de l’avoir appelé. Sur le moment, elle n’a pas réfléchi et avait pensé que c’était sa seule solution. Une décision bien égoïste parce que, avec le recul, Milla se dit qu’elle l’a volontairement mis en danger. Il avait prévu de tuer Tony mais dans une semaine. L’appeler dans l’urgence c’était lui laisser peu de temps pour se préparer, c’était l’envoyer dans la bataille avec précipitation. Milla n’est même pas certaine qu’elle aurait pu se pardonner si les choses avaient mal tourné mais c’est une réponse qu’elle n’aura pas étant donné qu’il est rentré. Blessé mais quand même rentré. Elle sait très bien que c’est sa vengeance à lui qu’il voulait accomplir, qu’il n’a pas fait cela pour elle à la base. Ça ne l’empêche pas de se sentir redevable parce qu’il aurait pu rester sur son plan à leur première rencontre, parce qu’il aurait pu lui dire que ce n’était pas le moment quand elle l’avait appelé, parce que… Il y a un tas de raisons qui aurait pu faire qu’il ne l’aide pas. Il l’a pourtant fait.

Ce sont ses bras qu’elle croise sur la table pour y poser sa tête. Ses pensées s’emmêlent et dérivent sur un tas de sujets différents, sur tous les changements qui viennent d’arriver. Et dans tout cela, elle est incapable de dire à quel moment elle a fermé les yeux pour s’assoupir. C’est une petite main sur son épaule qui la sort de sa torpeur pour ouvrir les yeux sur son fils. Elle est claquée mais ne peut pas s’empêcher de sourire et de le serrer dans ses bras. « Maman, tu vas finir par n’étouffer. » Elle laisse passer un léger rire avant de le relâcher, soulager de le voir souriant aussi. « Mon grand, est-ce que je peux te demander un petit service ? » Il hoche la tête, fier. « Tu veux bien rester ici, juste quelques minutes le temps que j’aille à la salle de bain ? » Y a ce besoin de se passer un coup d’eau sur le visage pour se réveiller correctement et partir d’ici. Pas qu’elle veut partir comme une voleuse mais elle ne veut pas imposer sa présence et celle de Bastien. Ce dernier hoche la tête pour accepter alors, après lui avoir ébouriffer les cheveux sous une fausse grimace de la part de son fils, Milla se relève pour aller dans la salle de bain.

L’eau coule dans le lavabo et c’est sur son visage qu’elle en passe quand, tout d’un coup, c’est Bastien qu’elle entend crier des PAN – PAN ! Ses pieds courent pour sortir de la salle de bain avant de se figer devant l’entrée du salon. La main posée près de la lampe se retire et John parle du chapeau. C’est là qu’elle laisse ressortir l’air qu’elle venait de bloquer involontairement dans ses poumons. Bastien se prend toujours pour un Sherif mais, au moins, il se recule un peu. Tout va bien. C’est l’eau qu’elle va éteindre dans un premier temps avant de sortir à nouveau de la salle de bain. En revenant dans le salon, elle se fige un peu bêtement devant John qui s’apprêtait à en sortir. « Désolée. » c’est tout ce qu’elle trouve à dire alors qu’elle a manqué de le percuter et c’est sa lèvre qu’elle mord légèrement pour s’empêcher de sourire face à la vision de John enroulé dans son plaid. En vrai, elle apprécie l’effort pour que Bastien ne tombe pas sur des vêtements pleins de sang.

Milla va pour se décaler quand c’est l’homme qui reprend la parole par rapport à ce qu’il a pu dire avant de s’endormir. Elle ne doit pas prendre en compte ce qu’il a dit, il comptait la rejoindre dans la cuisine et elle doit profiter de sa liberté. Ok. Elle secoue la tête, un peu égarée, pour avoir le temps de prendre en compte tout ce qu’il vient de dire. « Pourtant, en général, quand les gens parlent dans votre état c’est qu’ils pensent ce qu’ils disent. » Elle ne parle pas que de l’alcool mais aussi de l’état de fatigue physique et psychologique. Autant d’éléments qui rendent ses paroles plutôt sincères et qu’il serait dommage de ne pas écouter. « Et l’avantage de ce que je pense sur ma redevabilité, c’est que ça reste mes pensées. » Autrement dit, elle ne va pas les changer seulement parce qu’il le demande. Cela dit, ça reste dit avec un léger sourire, ce n’est pas critique. Ce sont des faits. « Rien ne vous obligeais à faire concorder votre besoin sur mon planning. » Et c’est en ça qu’elle lui est redevable. « Cela dit ce que je peux penser n’a pas vraiment d’importance parce que, en réalité, je ne sais même pas comment je pourrais vous remercier. » Lui dire est un bon point de départ mais bien dérisoire à côté de ce qu’il vient de leur offrir. Son regard dévie un instant sur Bastien qui continue de courir dans le salon, autour de la table, en tirant sur des bandits imaginaires. Un enfant de huit ans ça fait beaucoup de bruit, alors c’est sur John qu’elle reporte son regard. « Je suppose que vous laissez tranquille est déjà un bon début. Vous n’avez probablement pas besoin d’une mini-tornade dans votre salon. » C’est la cuisine qu’elle pointe du doigt. « Faut seulement que je récupère mon téléphone. » Et elle le libère de leurs présences à tous les deux pour qu’il puisse rester au calme. D’ailleurs elle va pour se diriger vers la cuisine avant de se raviser. « Enfin, sauf si vous voulez que je regarde vos blessures, histoire de voir si tout va bien. » Le ton reste bas cependant, histoire que Bastien reste en dehors de cette conversation.







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