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(branéis) † time is running but the clock isn't ticking

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Bràn E. Irons
Bràn E. Irons
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MessageSujet: (branéis) † time is running but the clock isn't ticking  (branéis) † time is running but the clock isn't ticking EmptyMar 20 Nov - 21:01

Briséis & Bràn

time is running


Ne pas la brusquer. Tel est son challenge de l’année. Depuis la révélation de ses sentiments, jamais Bràn n’a essayé de la pousser dans ses retranchements. Si bien qu’il en est presque trop calme. L’accès à la chambre lui est totalement interdit et il a fini par s’y faire à force de dormir dans le fameux canapé. L’aménagement de la chambre de Briséis, il refuse toujours de s’en occuper si elle ne l’aide pas un minimum à décider. En effet, le loup ne voudrait pas qu’elle se retrouve avec une chambre vert forêt de très mauvais goût et aux côtés aussi apaisants que lugubres. Nul doute que la décoration serait forcément champêtre avec un loup-garou qui a passé le plus clair de son temps dans les bois dès qu’il en avait l’occasion. Ce n’est certes pas évident en plein cœur de Londres, mais il y a toujours un coin de verdure où se cacher si jamais on le souhaite. Installé sur son canapé, le blond observe à moitié la télévision, d’un œil distrait du moins. Dans une heure la nuit commencerait à tomber et il prendrait la route en direction de l’université où se rend Briséis plusieurs fois par semaines. C’en est presque devenu un rituel dès lors qu’il est en mesure de le faire, si bien qu’il a d’abord cru qu’il s’agissait d’une nouvelle envie : celle d’être avec lui autant que possible. Maintenant que cela fait plusieurs semaines, Bràn commence sincèrement à se demander ce qui ne va pas. Il sait les regards qu’elle peut parfois lui jeter en biais, rougissant presque dès lors qu’il la prend sur le fait. Il sait aussi qu’elle ne le voit plus de la même manière depuis qu’elle sait ses sentiments pour lui. A dire vrai, le loup-garou ne peut pas dire qu’il se considère comme étant un couple. Ils en sont proches, mais des barrières invisibles et pratiquement infranchissables semblent s’ériger entre deux de la part de la jeune femme. Des barrières qu’il respecte mais ne comprend pas, après tout elle n’a jamais rechigné contre un câlin… Avant.  

Seul dans l’appartement, il se perd dans ses réflexions, ressasse les évènements récents dans le seul but de comprendre davantage ce qui peut bien se passer dans la tête de Briséis. En vain. La jeune femme a sa manière de voir les choses et il aurait beau se faire un nœud au cerveau il ne parviendrait toujours pas à anticiper. Il n’est probablement pas assez gentil, posé, ou peut-être n’a-t-il pas assez lu la Bible pour être en mesure de le faire, il n’en sait rien. Toujours est-il que la brunette le veut à ses côtés la nuit pour la raccompagner mais cette volonté s’arrête sur le pas de la porte de sa chambre qui lui est dorénavant interdite. Il y a de quoi en perdre son latin, non ? Sans parler de cette relation platonique et cette abstinence croissante qui, sans le déranger réellement – il fait autrement - ne va pas non plus énormément pour lui plaire.

***
A trop se perdre dans son esprit, l’heure s’écoule à grande vitesse, ce qui l’oblige à se lever d’un bond du canapé en vue de rejoindre la jeune femme. Ni de une ni de deux, le lycan attrape sa veste et bondit hors de l’appartement. S’il avait pu, il se serait transformé et aurait couru à la hâte mais il ne prend pas ce risque. Quand il arrive enfin, c’est avec seulement deux petites minutes de retards. Deux minutes où Briséis l’attend déjà. « Désolé, je me suis laissé prendre par le temps… ». Ca ne lui arrive pas  souvent dernièrement, voire même pas du tout. La nuit n’est pas encore tout à fait tombée mais il fait suffisamment sombre pour avoir besoin de la lumière des réverbères. « Tu ne voudrais pas qu’on aille manger un morceau quelque part pour changer ? ». Plutôt que de rentrer immédiatement à l’appartement pour y être de nouveau enfermés. « Comment se sont passés les cours ? » qu’il prend toutefois le temps de demander juste après sa seconde question, comme pour espérer mieux faire passer l’idée d’un dîner à l’extérieur. Pourquoi pas même l’idée d’avoir… Un vrai rendez-vous, pour une fois ?  



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Briseis E. Iseley
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MessageSujet: Re: (branéis) † time is running but the clock isn't ticking  (branéis) † time is running but the clock isn't ticking EmptySam 1 Déc - 18:00


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C’était étrange le pouvoir des mots. Quelques mots avaient suffi en effet pour que la jeune femme ne perçoive plus Bràn de la même façon : du grand frère un peu trop protecteur ou du toutou domestiqué, il était devenu homme. Elle ne savait plus comment se comporter ou réagir face à lui. Tout était différent à présent et elle mesurait les barrières qu’elle avait dressées entre eux. Malgré elle. Ce n’était pas évident. Parfois, elle regrettait même de ne pas avoir repoussé le loup. Plusieurs fois, elle avait bien tenté de revenir en arrière, espérant que les choses redeviendraient plus faciles, comme avant… Mais elle n’y était jamais parvenue. C’était décidément bien compliqué d’aimer… Et de faire face au désir des hommes. C’était une chose qui la mettait mal à l’aise. Bràn pourtant savait très bien qu’elle avait fait un vœu de chasteté jusqu’au mariage. Elle avait souhaité se préserver. Mais était-ce vrai ? Oui. Au fond, elle espérait éloigner les hommes qui pensaient pouvoir consommer et passer à autre chose. Elle voulait aimer, elle voulait être aimée et trouver la bonne personne. Pour beaucoup, c’était une quête illusoire et parfois, quand la solitude lui pesait, elle en venait à penser que c’était des bêtises. Il fallait être naïf pour penser qu’il y avait une autre moitié la dehors… Et puis elle avait rencontré ce qu’elle avait pris pour l’homme idéal. Belle erreur. Son comportement avait bien changé et il l’ignorait. Et il y avait Bràn. Bràn qui avait beaucoup changé depuis qu’il était entré chez elle par effraction. Et elle en était tombée amoureuse. Et maintenant, elle ne savait plus rien. Elle doutait de tout. Surtout d’elle.
Elle écoutait le professeur faire l’analyse d’un mythe biblique. Briseis était attentive habituellement, moins ce jour-là. Les cours du soir lui avaient semblé une excellente idée jusqu’à ce qu’elle ne réalise qu’à plus de 22 heures, il faisait nuit. Depuis sa très mauvaise rencontre, l’humaine était peu rassurée et demandait souvent à Bràn de venir la chercher. Le lycan ne lui avait jamais demandé d’explication. Pourtant, même s’il venait, elle regardait l’astre du jour disparaître avec une certaine anxiété. Les mots comme « apocalypse » résonnaient dans son esprit. Réalisant que c’était la voix de l’enseignant, elle ramena son attention sur lui et reprit ses notes. Savaient-ils ici qu’ils étaient entourés par les vampires ? Non. Il fallait être raisonnable. Ils n’étaient pas tous ainsi d’une part et d’autre part, elle n’était pas seule.

A peine s’était-elle rassurée que la porte s’ouvrit brusquement, faisant sursauter l’ensemble de la salle. Le professeur poursuivit comme si de rien n’était mais un froid glaçant sembla balayer les lieux. L’homme qui venait de surgir était très pâle. Le regard sombre aussi. Un frisson lui parcourut l’échine, c’était quelque chose de purement instinctif. Elle déglutit en se détournant précipitamment, regard baissé. Il ne fallait pas attirer son attention. « Monsieur, si vous ne vous installez pas ayez l’obligeance de quitter mon cours. » Elle entendit de nouveau la porte claquer. Et un grand silence. Le cours reprit. Il restait trente minutes à tenir.

Elles lui parurent longues. Très longues. Dès que la fin du cours fut annoncée, Briseis ramassa ses affaires et les rangea dans son sac. Elle put constater que l’inconnu n’était pas resté et elle fit en sorte de sortir avec le groupe afin de ne pas être seule. Traversant les couloirs ainsi entourée, elle avança jusqu’à la sortie, passant devant le vigile. Sauf que… Personne ne l’attendait. Son sang ne fit qu’un tour. Où était-il ? La place s’était littéralement vidée. Inquiète, elle rentra et avança vers le vigile, toujours caché derrière sa vitre. Sauf que… Il n’était jamais là quand elle arrivait, seulement quand elle sortait. Se pouvait-il qu’il soit également un vampire ? Elle se mordit nerveusement la lèvre. Comment faire maintenant ? La peur la submergeait peu à peu quand, au loin, elle reconnut la silhouette et la démarche du lycan. Elle ressortit précipitamment et alla à sa rencontre. Ce fut un véritable soupir de soulagement qui lui échappé quand elle le rejoignit. « Je… Je me suis inquiétée. » avoua-t-elle, consciente qu’il percevrait bien son malaise. Il ne restait plus aucun rayon direct du soleil, seulement le crépuscule. Elle fit un pas pour rentrer vers l’appartement mais Bràn lui parla de manger ailleurs. Non. Non ! Elle voulait retrouver la sécurité de ses quatre murs, le seul endroit sans aucun vampire ! « Les cours ? Bien… Sauf… Sauf que quelqu’un de bizarre est entré tout d’un coup alors… Quand tu n’étais pas là en sortant je me suis sentie mal… » Il fallait rentrer. « Et… Il y a ce qu’il faut à l’appartement… » En vérité, elle n’avait pas assez d’argent en cette fin de mois pour aller manger autre chose que les restes qu’elle récupérait au pub. Tête basse, elle était nerveuse. Sa jambe droite était agitée et elle se triturait les mains. 
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Bràn E. Irons
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MessageSujet: Re: (branéis) † time is running but the clock isn't ticking  (branéis) † time is running but the clock isn't ticking EmptySam 15 Déc - 13:03

Briséis & Bràn

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Les quelques minutes de retard sont fatales pour la jeune femme mais le loup l’ignore, bien loin de savoir toutes les angoisses qui peuvent se cacher dans la caboche de l’être aimé. Alors quand les mots s’échappent des lèvres d’une Briséis toute balbutiante et visiblement inquiète, Bràn ne peut que s’en vouloir de ne pas être arrivé plus tôt, comme à l’accoutumée. Pour ce qui est du soupir de soulagement, le lycanthrope en a bien conscience, de toute manière la peur lui explose littéralement aux narines. « Je vois ça… Je suis navré. » qu’il ajoute une nouvelle fois d’un air plus que désolé, même si le loup ne souhaite pas rentrer trop vite. Il traîne des pieds là où l’humaine cherche à se précipiter en direction de chez elle, ce qui l’interpelle une nouvelle fois et ne le contrarie que plus. Pourquoi diable malgré la nuit qui a pointé le bout de son nez elle ne pense qu’à une seule chose, rentrer ? Plissant le nez en l’entendant répondre si vite, Bràn gronde doucement dans le fond de sa gorge et vient délicatement attraper la main de Briséis pour la stopper dans son avancée. « Je suis conscient qu’il y a tout ce qu’il faut à l’appartement… Mais j’aurais espéré que nous pourrions nous octroyer un peu de temps au restaurant, pour une fois. ». Il esquisse un sourire en coin avant de redevenir sérieux. « Qu’est-ce qui t’inquiète autant Bri ? Il y a encore pas si longtemps tu passais le plus clair de ton temps dans les rues à flâner et t’émerveiller du monde. Qu’est-ce qui a changé ? ». Le loup n’est pas un idiot, il a su noter progressivement le changement et les odeurs de peur étaient devenues encore plus fréquentes ces dernières semaines sans qu’il n’en comprenne le sens. Il était pourtant un membre de l’Alliance, il aurait dû percer à jour la crainte de la jeune femme. Mais malheureusement, ou heureusement pour lui, elle n’est nullement comme les autres humains, et de toute évidence il ne pouvait pas se permettre de parler des troubles de Briséis au travail, il se ferait taper sur les doigts si l’on savait qu’il s’est amouraché d’elle. Peut-être même que les sorcières s’en retourneraient dans leurs cellules du Purgatoire.    

Pour l’heure, Bràn n’a nullement envie de rentrer et son pouce caresse sagement la paume de la main de la jeune femme, sans doute ne devrait-il pas faire ça, mais il saurait prétexter le fait qu’il se fond dans la masse. Ce qui lui importe plus pour le moment est de pousser Briséis à s’ouvrir à lui, lui qui n’a de cesse de se montrer patient avec elle depuis la révélation de ses sentiments. Drôle de chose pour un lycan plus hyperactif que réellement planplan. Et ce malgré son âge… « Tu ne veux vraiment pas qu’on aille en discuter à une table ou dans un bar ? Je ne compte pas te laisser seule, je serai avec toi. ». Où est donc passée la fille innocente qui rentrait tard le soir et côtoyait des pochtrons la majeure partie des soirées ? Bien sûr, la reprise de ses études a tout changé, mais pas à ce point-là, ce n’était pas possible. Bràn refuse de l’admettre, et en son for intérieur l’inquiétude commence à le contaminer à l’idée qu’elle n’ait pu avoir des ennuis. Dans l’immédiat, il n’aborde pas cette idée, attendant de voir ce qu’elle allait bien pouvoir répondre à sa proposition de sortie. Oui, il n’a pas foncièrement honte d’insister car il ne sait pas ce qu’il lui est arrivée. Elle aurait dû lui en parler, bien plus tôt sans doute, car maintenant que le loup avait l’idée en tête, il ne lâcherait pas l’affaire avant qu’elle n’ait craché le morceau, comme toujours. Bràn, véritable tête de mule en action.  Si jamais cependant elle restait sur ses positions, le loup avait peut-être un plan B, car à trop tourner en rond dans l’appartement toute la journée, l’instinct animal reprenait le dessus et le lycan avait besoin de bouger. Un besoin cruel de bouger.

A trainer ainsi dans la rue, Bràn se rend compte de la fraîcheur qui rôde et s’extirpe délicatement de ses lippes, douce fumée qui donne l’impression qu’il serait en train de fumer. Il a conscience du fait qu’ils vont devoir finir par rentrer quelque part, mais pas à l’appartement. « Je suis resté enfermé toute la journée Bri, s’il te plait, allons manger ou boire juste un verre quelque part. Ca te fera du bien de souffler. ». Encore et toujours, le lycan cherche à la convaincre mais s’il est borné il la sait également têtue quand elle le veut bien. « Je lirai un chapitre de la Bible avec toi… » qu’il ajoute ensuite d’un murmure à son attention, comme un moyen supplémentaire de lui montrer qu’il n’avait vraiment pas envie de rentrer si vite. Allait-elle céder ou pas ? Là était toute la question à présent…    
   


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Briseis E. Iseley
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MessageSujet: Re: (branéis) † time is running but the clock isn't ticking  (branéis) † time is running but the clock isn't ticking EmptyDim 16 Déc - 21:19


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La peur. Ce sentiment ne la quittait plus depuis ce fameux soir où Declan l’avait sauvée. C’était si compliqué à présent… Elle ne savait plus comment se comporter avec le loup, c’était vraiment très troublant. Bràn s’excusa pour son retard et elle hocha simplement la tête pour signifier qu’elle acceptait ses excuses. Il était là maintenant. Même si elle jetait des coups d’œil aux alentours, comme si elle craignait d’être attaquée par quelque chose. N’importe qui lui dirait de s’enfuir face au loup mais elle n’en faisait rien. A ses yeux, il n’avait pas changé. Il n’était pas dangereux. Il fallait dire qu’elle ne l’avait jamais vu sous sa forme lupine parce qu’il faisait extrêmement attention à ne pas être dans les parages les nuits de pleine lune. Elle ignorait encore le pourquoi du comment. Mais là, elle voulait rentrer en sécurité, chez elle. Et elle avança avec ce seul but en tête mais il lui attrapa la main assez fermement pour la retenir. Il voulait sortir. Elle rétorqua qu’il y avait à manger. Ils n’auraient pas à payer pour manger puisque c’était des restes comme la plupart du temps du pub. « Au… Restaurant ? Mais… Je… » Elle ne roulait pas sur l’or. Elle subvenait à peine à ses besoins. Elle n’osait pas lui dire qu’elle n’avait plus un sou sur son compte en banque. Elle ne voulait pas être invitée par pitié… Mais pire encore : Bràn commençait à se rapprocher de la Vérité. Elle paniqua instantanément. « Changé ? Mais… Rien ! » Sa voix sonna si faux qu’elle baissa la tête.

Elle sentit la caresse dans la paume de sa main. Il allait la détester… Une boule s’était formée dans sa gorge alors qu’un frisson lui parcourait l’échine. Et ce qui la mettait plus mal à l’aise encore, c’était qu’il tapait juste. Il savait. Il savait et il essayait de l’acculer pour qu’elle lui dise. Quelqu’un avait dû lui dire mais qui ? Avait-elle parlé dans son sommeil ? Non. A sa connaissance elle ne faisait pas ce genre de chose… Elle gardait le silence. Oui, cette fille qui rentrait tard, convaincue que le monde ne pouvait être si mauvais, que l’on pouvait donner une chance à tout le monde… Cette fille là avait réalisé qu’il existait bien des monstres dans les rues. Monstre. Un nouveau frisson la parcourut mais il pourrait penser que c’était la fraîcheur du soir qui tombait. Et il l’implorait toujours. Il avait été enfermé toute la journée selon lui… Oui, elle comprenait son besoin mais elle… Elle plierait comme souvent. Elle allait capituler quand il mentionna qui lirait un chapitre avec elle. « Bràn je… » Elle le fixa, les yeux ronds. « Lire un chapitre de la Bible avec moi ? » Toute autre femme aurait profité de la situation. Mais pas Briseis. « Je ne veux pas que tu lises un chapitre de la Bible avec moi pour me faire plaisir ou que tu le marchandes comme s’il s’agissait de… Pâtes bolognaises ! » Elle allait crier au blasphème. « Si tu lis la Bible, ce doit être pour toi ! Pas pour me faire plaisir ! Mais parce que tu le veux ! » Oui, elle était toujours aussi passionnée par la Parole de Dieu.

Elle retomba vite dans le silence. Et céda. « Ok, allons où tu veux. » Mais vite. Il boirait son verre, il ferait deux ou trois blagues et ils rentreraient rapidement. Avec un peu de chance. Ou bien, il ne fallait pas qu’il boive trop… « Il y avait un homme étrange qui est entré pendant le cours et… Je me sens… Mal ici. » Elle disait vrai. Et le poids de son omission devenait de plus en plus lourd à porter. Elle inspira. Elle devait le dire. « Bràn, je… Il y a quelque chose que je ne t’ai pas dit l’autre jour… Parce que… Je… Ne voulais pas t’inquiéter. Un soir j’ai… Fait une mauvaise rencontre. Tu avais raison à propos d’eux, je suis désolée d’avoir été si légère mais il existe… Des êtres que l’on ne peut pas sauver. Le frère d’Erin était là et les a empêchés de s’en prendre à moi, mais… J’ai peur. Je pensais que ça passerait mais… C’est de pire en pire maintenant. » Voilà. La vérité venait d’éclater. Il allait pouvoir la morigéner, lui dire qu’il avait raison, qu’il était en colère, déçu, les deux à la fois… Il pourrait partir, lui dire de rentrer seule, qu’elle méritait bien toutes les flammes de l’enfer pour avoir caché ça. « Je… Suis désolée. Je n’ai pas réussi à t’en parler… » Elle avait l’air d’une petite fille contrite. Tête basse, elle se soumettait comme n’importe quel loup face à son alpha. C’était instinctif. Peut-être était-ce là ce qui avait toujours apaisé la bête en lui.
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Bràn E. Irons
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MessageSujet: Re: (branéis) † time is running but the clock isn't ticking  (branéis) † time is running but the clock isn't ticking EmptySam 22 Déc - 21:13

Briséis & Bràn

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Pour sûr, quelque chose a changé dans l’attitude de la brune, et si jusque-là il mettait ça sur le compte de la révélation de ses sentiments, il commençait bien à se rendre compte que la chose allait bien au-delà de la relation d’un homme avec une femme. L’angoisse qui tétanise Briséis est flagrante, et d’autant plus pour un loup capable de renifler ce genre d’odeurs particulières et invisibles pour les simples humains. La jeune femme a peur, elle est même pour ainsi dire littéralement effrayée alors qu’il se trouve avec elle dans la rue. Bràn a beau chercher il ne comprend pas, pire, il a de plus en plus le sentiment que quelque chose a dû lui arriver pour qu’elle s’empêche ainsi de vivre, elle qui aimait tant passer son temps dans la rue à explorer le monde, quitte à se mettre en danger sans même s’en rendre compte. Que diable s’était-il passé alors ? Incapable de comprendre sans réponse, le loup pose la question, cherche à creuser et la sonder comme il a l’habitude de le faire. Il n’irai pas jusqu’à la faire craquer, mais lui a besoin de savoir et surtout, il aimerait véritablement partager un bon moment avec elle comme ils seraient supposés le faire, aussi sage doive-t-il être et dorénavant non tactile… A sa question, l’angoisse devient panique chez la jeune femme et Bràn ouvre de grands yeux ronds en la voyant bégayer. Surpris, il attrape sa main délicatement et la garde, caressant sa paume du bout du pouce durant de longues secondes même s’il ne croyait pas que rien n’ait changé. Tout ce qu’il veut à cet instant précis, c’est qu’ils sortent ensemble au restaurant ou dans un bar, ce qu’elle préférerait pour discuter et passer un peu de temps à l’extérieur. Sans doute était-ce un peu égoïste de dire qu’il était resté enfermé toute la journée et n’était pas pressé de retourner à l’appartement, mais elle aussi, avec les cours elle était restée cloîtrée dans une salle de classe à écouter parler d’écrits religieux. Il ne pense donc pas à mal lorsqu’il dit que sortir lui ferait du bien. Briséis s’apprête à lui dire quelque chose quand elle s’interrompt pour répéter ses dires. Oui, sans doute Bràn venait-il encore de faire une belle gourde en mentionnant la fameuse Bible, l’écrit sacré de chez sacré. La parole divine. Ô drame.

Je ne veux pas que tu lises un chapitre de la Bible avec moi pour me faire plaisir ou que tu le marchandes comme s’il s’agissait de… Pâtes bolognaises !. Il papillonne des yeux, le loup, la main de Briséis toujours lovée dans la sienne et qu’il refuse de lâcher. « Des pâtes bolognaises… ? » qu’il répète, incrédule quand il l’observe s’indigner et… S’énerver ? Si tu lis la Bible, ce doit être pour toi ! Pas pour me faire plaisir ! Mais parce que tu le veux ! Bràn se mord la lèvre inférieure puis les pince comme un enfant pris en faute, et pourtant Dieu savait qu’il n’était pas un enfant de chœur. « Je suis désolé, je ne voulais pas que ça passe pour du marchandage. Erreur d’élocution… ». Ou plutôt erreur de mots. Le silence retombe alors entre eux deux et le loup ne sait plus quoi dire, visiblement contrarié d’avoir encore fait une bêtise mais également peu enclin à bouger davantage vers l’appartement de la jeune femme. C’est elle qui finit par céder en premier (comme bien souvent, il doit l’admettre). Soudain, un sourire éclaire les traits de son visage à l’entendre accepter et il vient déposer ses lèvres sur les siennes en oubliant presque que les murs ont des yeux et de potentielles oreilles. Main toujours entre ses doigts, il reprend la marche en direction d’un bar qui propose également quelques plats, un bon compromis si jamais la jeune femme n’a pas plus faim que ça. Lui, il pourrait avaler un éléphant. Il y avait un homme étrange qui est entré pendant le cours et… Je me sens… Mal ici. Stoppé une nouvelle fois dans son avancée, il se retourne pour l’observer, suspicieux par rapport à ce qu’elle lui raconte. « C’est donc ça qui te fait peur ? » qu’il rétorque d’une voix douce sans qu’elle ne réponde, commençant plutôt un récit auquel il ne s’attendait pas du tout. Un soir j’ai… Fait une mauvaise rencontre. Le soir de sa révélation, Bràn avait donc eu raison de sentir que Briséis ne lui disait pas tout. Sourcils froncés au fil des secondes qui s’égrènent, il pourrait presque en grogner dans le fond de sa gorge à la mention des vampires. Il n’y avait pas besoin d’un dictionnaire ou d’un traducteur pour comprendre de ce dont elle voulait bien parler en utilisant le terme à propos d’eux.  

Aussi surprenant que cela puisse paraître, il n’était pas en colère contre elle, mais plutôt envers ces vampires agaçants et puants. « Tu aurais dû me le dire… » qu’il prononce plutôt d’une voix extrêmement calme, même pour lui qui se sait d’ordinaire plus instinctif. « Aujourd’hui je ne suis pas en colère contre toi, mais bel et bien contre eux. Ils n’avaient pas à te toucher. Tu n’as rien eu j’espère ? ». Il plisse le nez et ajoute. « C’était donc ça, l’odeur étrange sur une veste toute aussi étrange la dernière fois ? Une veste au frère d’Erin ? ». Plus le temps de s’agacer et surtout pas l’envie. Doucement, il dépose un baiser sur la tempe de la jeune femme et reprend sa marche. « Ca ne fait rien, je comprends. Ne t’en fais pas il ne t’arrivera plus rien, et pour l’heure je suis avec toi. ». Il esquisse un sourire en coin qui se veut charmant et vient passer un bras autour de son épaule. « On va boire un verre et manger un morceau, et on rentre juste après, d’accord ? ».      



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Briseis E. Iseley
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MessageSujet: Re: (branéis) † time is running but the clock isn't ticking  (branéis) † time is running but the clock isn't ticking EmptyDim 23 Déc - 18:32


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Le poids de la culpabilité était si lourd qu’il avait surpassé ses craintes de perdre Bràn en lui avouant ce qui la tracassait depuis des semaines maintenant. Et ce soir-là, la venue de cet homme étrange avait ravivé sa peur, cette peur viscérale qui l’avait saisi le soir où Declan était miraculeusement intervenu. Le traumatisme n’était pas effacé. L’humaine avait enfin compris le danger qui pouvait courir dans les rues de Londres. Plusieurs fois, elle était parvenue à esquiver la vérité sans venir à lui mentir directement et pourtant, son silence en avait le goût amer. Pire encore, elle voyait bien son incompréhension, son inquiétude aussi. Elle ne pouvait pas le laisser souffrir inutilement. Il était tout pour elle, c’était un formidable espoir d’avenir. Les règles qui régissaient son monde lui étaient inconnues. Elle ne voyait que leurs sentiments, encore fragiles, qui naissaient pourtant depuis plusieurs mois maintenant. Elle avait si longtemps rêvé d’être remarquée et aimée. Maintenant qu’il le faisait, elle ne savait plus si elle le désirait vraiment. Était-ce parce qu’elle trouvait plus facile de croire en une chimère ? L’âme humaine était si compliquée parfois… Sa main dans la sienne, elle cherchait encore à se décider si oui ou non elle devait parler. Elle commença d’ailleurs, pleine de bonne volonté quand le loup commit un sacrilège. Marchander la Bible était quelque chose qu’elle ne pouvait pas accepter. Ce n’était pas possible. Ce texte était divin, il ne devait pas se sentir obligé d’y croire. Lui reprochant vivement ces mots trop légers, elle l’entendit répéter son expression. Hochant la tête pour affirmer ses paroles, elle prolongea son discours. Il devait lire le texte pour lui et certainement pas pour elle. A sa réaction, elle s’en voulut de s’être emportée, ce n’était pas vraiment elle… « Excuse-moi… C’est juste que c’est un sujet sérieux, enfin pour moi. » Baissant les yeux, elle inspira avant de se lancer.

Cédant tout d’abord pour la sortie, elle ne put manquer la lumière qui venait d’éclairer tout son visage. Si elle n’était pas si troublée, elle aurait souri et elle se serait elle-même illuminée. Pas cette fois. Elle fut même surprise quand il l’embrassa tout d’un coup. Ses paupières papillonnèrent et ses joues rosirent. Même si les lieux n’étaient plus trop fréquentés à cette heure-ci, cela restait un lieu public. Si quelqu’un les avait vus ? Elle n’eut pas le temps de trop s’appesantir sur son ressenti parce qu’il l’entraînait déjà sur le trottoir d’en face.

Le suivant à contre cœur, elle s’aperçut qu’elle ne pouvait pas continuer ainsi. Elle s’ouvrit enfin à lui, lui confiant cet épisode terrible qui l’avait bien changée. Mentionnant cet homme étrange, elle faillit lui rentrer dedans quand il s’arrêta net. Elle ne prit pas le temps de répondre à sa question, elle devait cracher le morceau. Tête basse, elle lui racontait tout. Enfin presque. Parce que juste avant qu’il ne lui révèle ses sentiments, elle avait prononcé des mots aux prêtres qu’elle regrettait un peu plus chaque jour. Comment avait-elle pu dire ça ? Certains diraient que c’était sous le coup de la peur. Heureusement, Dee était resté très gentil et n’avait pas profité de la situation. En même temps, contrairement à ce que pouvait dire Erin, le prêtre était vraiment sérieux dans sa fonction. Elle se trompait encore une fois lourdement… Briseis ne serait jamais douée pour comprendre les illusions du monde qui l’entourait. Tétanisée, elle attendait l’explosion de colère du loup. Peut-être allait-il l’accuser de tous les maux et partir pour toujours. Elle l’aurait bien mérité ! Il commença par lui reprocher son silence dans un grand calme. Ce n’était pas son habitude et elle déglutit, consciente que l’heure était peut-être bien plus grave que prévue. « Aujourd’hui je ne suis pas en colère contre toi, mais bel et bien contre eux. Ils n’avaient pas à te toucher. Tu n’as rien eu j’espère ? ». Contre eux ? Elle avait relevé la tête pour plonger son regard dans le sien. Elle n’y voyait effectivement aucune trace de colère. « Euh… Non… Heureusement. » Quant à l’odeur sur la veste, elle haussa les épaules. « Oui, il me l’a prêté parce que… Tout était plein de sang alors… Il m’a prêté des affaires de rechange pour que je puisse rentrer. » Et dire qu’elle avait tout fait pour cacher la vérité… Mais à présent elle se sentait si soulagée. Fermant les yeux alors qu’il déposait un baiser sur sa tempe, Briseis se sentit de nouveau tirée. Elle le suivit. Il comprendrait maintenant pourquoi elle voulait tant rentrer… « Ca ne fait rien, je comprends. Ne t’en fais pas il ne t’arrivera plus rien, et pour l’heure je suis avec toi. ». Elle hocha la tête mais l’inquiétude était toujours là. Elle ne doutait pas de Bràn pour la protéger mais… Il était seul… Et la pleine lune était loin. Elle se mura dans le silence alors qu’il souriait et passait un bras autour d’elle. Se blotissant contre lui, elle espérait vraiment qu’il tourna à gauche mais… Non. « On va boire un verre et manger un morceau, et on rentre juste après, d’accord ? ».

Dire qu’elle était déçue était un euphémisme. Il voyait bien combien elle ne se sentait pas bien… Elle avait espéré que de lui-même il abandonna l’idée après avoir entendu la vérité. Loin de là. Mais il tentait un compromis. En soi, c’était également un progrès, n’est-ce pas ? Elle hocha simplement la tête. Pourvu que ce ne soit pas loin.
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Bràn E. Irons
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MessageSujet: Re: (branéis) † time is running but the clock isn't ticking  (branéis) † time is running but the clock isn't ticking EmptyDim 6 Jan - 19:00

Briséis & Bràn

time is running


Il peut comprendre le sérieux du sujet, quand bien même toute cette adoration de la Bible le dépasse encore par moments. Le loup demeurait un loup qui n’avait guère de croyances jusque-là, plus égoïste que réellement altruiste en bien des manières. Il a pourtant fait d’innombrables progrès, quand bien même la jeune femme semble penser que ce qu’il faisait avait toujours été là, tapis au fond de lui, et non une réelle surprise. A bien des égards il voudrait la croire sur parole lorsqu’elle disait ces choses-là, mais lui ne voyait pas ça de la même manière. Il pensait véritablement avoir évolué en quelque chose de mieux et ne jamais avoir été capable de faire tout cela, avant. A bien y réfléchir, Bràn a comme eut plusieurs vies, à des époques différentes, un vrai vieillard pour certains quand il n’est en réalité qu’encore bien jeune dans sa tête, à trop avoir gâché des années. « Tu n’as pas à t’excuser. » qu’il répond aussitôt à ses mots avant de sourire face à l’acceptation du rendez-vous et le fait de ne pas rentrer trop vite à l’appartement.  Marchant tranquillement dans les rues après un rapide baiser, Bràn fut surpris de l’entendre lui révéler une chose qu’il ignorait et dont il ne se doutait pas. A peine Briséis termine-t-elle son récit que le loup-garou voit rouge de colère, non pas vis-à-vis d’elle mais vis-à-vis des agresseurs. Rapidement, il lui demande si elle n’a rien au lieu de lui faire la morale comme il l’aurait fait d’ordinaire. Mais cette fois, il comprend mieux les craintes de l’humaine face à l’obscurité de la nuit et les sorties improvisées. On s’en était pris à elle et il n’avait pas été là. Attristé et inquiet, pas une seule fois pourtant, il n’élève la voix, il n’est toutefois rassuré qu’à l’instant où elle lui confirme ne pas avoir été blessée. Délicatement, Bràn soupire de soulagement de manière discrète et continue de l’écouter, les ayant stoppé dans leur avancée temporairement.

Faisant un effort pour la rassurer au maximum, il dépose ses lèvres contre sa tempe et se remet en marche en passant un bras autour de ses épaules. La sentant se blottir contre lui, il esquisse un sourire et lui confirme qu’ils n’en auront pas pour longtemps, ils ne feraient que boire un verre et manger un morceau rapide avant de rentrer. Non, le loup n’a pas abandonné l’idée, persuadé qu’elle se cachait chez elle depuis trop de jours pour qu’ils ne tentent de vivre un tantinet normalement. Il ne lut pas la déception sur les traits de Briséis, peu conscient d’avoir encore commis une erreur. « Le bar est juste là, regarde. » qu’il indique alors en prenant la direction du bar mignonet. Rien à voir avec ceux qu’ils pouvaient trouver ailleurs, celui-là était au contraire lumineux et bien fréquenté. « Ne t’en fais pas pour les prix un peu plus élevés que ce que l’on prend d’habitude, j’ai pu mettre de côté. ». Et il espérait vraiment que la jeune femme se détendrait un peu. « Essaie juste de profiter un peu et décompresser, d’accord ? ». Il lui sourit, se voulant engageant avant de pénétrer à sa suite dans le bar restaurant où ils furent bien accueillis. Bràn choisit une table dans un coin bien éclairé et où la musique n’explosait pas les tympans mais couvrait suffisamment tout ce qu’ils pourraient se dire. Il prend alors commande des boissons pour commencer. « Tu veux manger un morceau ? » qu’il en profite pour demander, le serveur repassant un peu plus tard pour prendre la commande des repas. « Et si tu me parlais un peu de tes cours ? En dehors de l’homme étrange qui est entré ce soir, est-ce que tout se passe toujours bien ? ». Il n’est pas vraiment un connaisseur des bancs scolaires, et le concernant cela remonte à beaucoup trop loin pour qu’il ne s’en souvienne réellement. Comme il peut, il tente d’écarter Briséis de ses inquiétudes et craintes, par le biais d’une conversation banale et qui ne fait pas mention du côté surnaturel. Elle ne devrait pour ainsi dire même pas être au courant que ce monde existe, et n’a mis les pieds dedans que parce qu’il a déboulé dans sa vie. Il a mis sa position au sein de l’Alliance en danger à la seconde où il s’en est approché, mais peut-il s’en blâmer aujourd’hui ? Sûrement pas. Bràn ne regrette pas ce qu’il a fait ni le fait de la connaître, car sans elle sans doute n’aurait-il jamais appris à ouvrir son cœur encore davantage. Une fois la commande prête à être passée, il donne ses indications au serveur et récupère sa bière entre ses doigts, poussant alors tendrement la boisson commandée par Briséis directement vers elle, non sans attraper sa main au passage. Du bout du pouce, il se remet à en caresser le dessus de sa main avec tendresse, esquissant un sourire au coin de ses lèvres, prunelles rivées sur leurs doigts presque entremêlés. « Je ne te laisserai pas tomber, Bri. ».      



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Briseis E. Iseley
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MessageSujet: Re: (branéis) † time is running but the clock isn't ticking  (branéis) † time is running but the clock isn't ticking EmptyDim 20 Jan - 20:40


TIME IS RUNNING BUT THE CLOCK
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Voir au-delà des apparences. C’était ce qu’elle savait faire de mieux, essayant toujours de comprendre ceux et celles qui l’entouraient. Elle perçait les carapaces sans même que ses interlocuteurs ne s’en aperçoivent. Elle-même n’en était pas vraiment consciente. Le monde était fait de lumière. Longtemps, cette croyance avait porté ses pas mais désormais, l’obscurité régnait de plus en plus. Tout avait changé et Bràn, qui était à l’aise dans les Ténèbres, cherchait à l’y tirer encore plus qu’elle ne le souhaitait. La vie lui semblait tellement plus simple avant de savoir… Parfois, elle regrettait cette insouciance perdue. Surtout depuis cette fameuse nuit où Declan était intervenu pour lui sauver la vie. « Tu n’as pas à t’excuser. » Oh. Si. Elle lui avait sciemment caché la vérité tout ce temps, par simple peur d’une remontrance. Ou de se retrouver enfermée. Et lui, lui demandait de sortir alors qu’au fond, elle était en train de se créer sa propre prison. Ce ne fut qu’une fois exprimée qu’elle se sentit libérée d’un fardeau.
Mais pas de ses peurs. Le loup insistait pour traîner dehors. Elle n’aimait pas cette idée et avait bien tenté de lui faire comprendre. En vain. Il la suppliait de ne pas rentrer parce qu’il avait besoin d’air. Elle avait donc cédé à contre cœur et espérait secrètement qu’ils boiraient un verre et pourraient enfin rentrer en sécurité. Ils marchaient depuis plusieurs minutes, une véritable torture pour l’humaine qui ne parvenait pas à se détendre. Elle sursauta même quand il reprit la parole pour lui indiquer que le bar ne se trouvait plus très loin. La devanture, classique, était parée de guirlandes lumineuses. Oui, le lieu semblait mignon. Bien éclairé. Il ne donnait pas l’air d’un endroit mal famé. Et même, chic ? Ils n’étaient pas dans un quartier populaire, loin de là. Elle déglutit, consciente qu’elle n’aurait pas l’argent pour payer ne serait-ce qu’un verre d’eau dans un tel endroit ! Bràn dut lire dans ses pensées parce qu’il lui indiqua maladroitement qu’il comptait l’inviter. Se tordant nerveusement les mains, elle l’entendit ajouter qu’elle devait essayer de profiter du moment. Oui. Pour lui, c’était simple. Mais elle n’avait pas prévu qu’il l’invite dans un tel endroit.

Et ses pressentiments se confirmèrent. Lorsqu’ils passèrent la porte d’entrée, elle se sentit complètement étrangère. Un serveur bien habillé vint les accueillir. La clientèle portait des vêtements élégants ou chics, clairement rien à voir avec son propre monde. Un groupe de musiciens jouait dans la pièce principale. Là encore, ce n’était pas quelque chose d’habituel. Le serveur les mena vers une table que Bràn avait repérée, dans un coin. Elle le suivit et le serveur recula la chaise afin qu’elle puisse s’assoir après avoir pris son manteau. Observant les lieux pour constater encore une fois qu’elle dénotait complètement dans ce décor, elle entendit le serveur demander ce qu’elle voulait boire. « De l’eau, s’il vous plaît. » Il haussa un sourcil. « Certes, mais vous voudrez certainement boire autre chose avant ? » Briseis le regarda avec des yeux comme deux ronds de flan. « Euh… » Elle n’avait aucune idée des prix pratiqués et ne savait pas quoi demander non plus. Bràn avait choisi quelque chose qui ne lui convenait pas… « Nous avons un très bon cocktail sans alcool si vous le souhaitez, Madame. » Elle jeta un regard vers Bràn pour savoir si c’était envisageable et accepta avec un sourire gêné. Le serveur repartit. Mince. Elle avait oublié de demander ce qu’il y avait dans ce cocktail… Elle n’aimait pas la noix de coco… Soupirant de soulagement et de fatigue, elle entendit Bràn parler de manger. « Manger… ? Euh… ». Elle avait accepté de boire un verre. Elle se retrouvait maintenant dans un rencard bien établi. Les joues roses, elle était nerveuse. Elle se saisit de la carte à la couverture de cuir noire, élégante et la parcourut. Aucun prix n’était affiché. Ce n’était pas un restaurant gastronomique mais il était connu pour s’en donner les airs. C’était un pub chic, pour un quartier chic. Elle chercha donc les salades. Non. Elle n’avait pas vraiment faim. Elle la reposa en manquant de renverser le verre encore vide. « N…Non merci. » Il dut sentir sa nervosité parce qu’il l’interrogea sur ses cours. Elle ouvrit la bouche pour lui répondre mais bien évidemment, quand le serveur revint prendre les commandes, il n’était pas vraiment décider à la laisser avec un seul petit cocktail. « Il faut vous nourrir. Dites-moi, qu’est-ce qui vous ferait plaisir ? » Devant l’insistance, elle céda encore et demanda une salade composée. Quand il les laissa enfin tranquille, Briseis eut la surprise d’être interrogée sur ses cours. Il poussa même le cocktail vers elle tout en lui prenant la main. La caresse était électrisante. Ni agréable, ni désagréable, elle ne savait comment décrire cette étrange sensation. Tête basse, elle l’entendit dire qu’il ne la laisserait pas tomber. « Les cours se passent bien. Ce n’est pas toujours évident parce que… Parce que je prenais souvent les mots littéralement alors qu’il y a beaucoup d’interprétations et que… Il faut retrouver les vrais messages. Mon père était plus doué que moi, je crois. J’essaie de me souvenir de ses sermons… Mais de mauvaises personnes peuvent dénaturer la parole… Alors… Je ne sais plus vraiment maintenant quelle parole est vraie ou non… Je… Je crois toujours en Dieu mais… Je ne mets plus ma Foi dans la Bible. Seulement en Lui. Je crois… » En fait, ce sujet n’était pas non plus un bon sujet. Depuis son altercation vampirique, Briseis était persuadée que le Divin avait envoyé son serviteur la sauver. Et pourtant, elle venait de confesser ses doutes. Elle n’était plus la croyante aveugle. Et cela la déstabilisait encore un peu plus. Oh. Et le cocktail... Elle sentait déjà l'odeur de la noix de coco. Elle ne dit rien, ayant l'intention de le boire quand même.
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Bràn E. Irons
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MessageSujet: Re: (branéis) † time is running but the clock isn't ticking  (branéis) † time is running but the clock isn't ticking EmptySam 9 Fév - 13:42

Briséis & Bràn

time is running


Il est vrai que l’endroit change de ce dont ils ont l’habitude. La majeure partie du temps ils ne se satisfaisaient que du bar dans lequel Briséis travaillait pour arrondir les fins de mois, sauf que ces derniers temps, rares étaient les fois où Bràn y mettait un pied. Révélations faites, le loup a beau insisté sur le fait qu’elle n’a pas à s’excuser, rien n’y change. Pire encore, il sent bien que la jeune femme ne parvient pas à se détendre, apeurée quoi qu’il arrive de demeurer en ces ruelles. C’est à se douter que son expérience avec les vampires a belle et bien été traumatisante d’une certaine manière, et s’il pouvait lui enlever cette trop grande angoisse, il le ferait sans hésiter. Enfin arrivé aux abords du bar restaurant, le blond la laisse entrer la première et ils prennent rapidement place. Ils étaient loin des endroits réellement chics, disons que l’endroit était assez soigné pour ne pas laisser entrer n’importe qui. Bràn pouvait encore jouer sous certains aspects de sa réputation, mais bientôt ce ne serait plus le cas, l’Alliance serait dissoute et lui pour ainsi dire sans réel emploi. Pour l’heure, bien loin de ces ennuis-là, le loup ne pense qu’à faire en sorte que l’être aimé se détende et profite d’un peu de liberté insouciante. A bien y réfléchir, cela faisait plusieurs semaines qu’il ne l’avait pas vue fidèle à elle-même. Notant la gêne sur le visage de Briséis, il l’encourage à accepter le cocktail d’un sourire détendu. Il commettait encore échec sur échec, alors, pour essayer de détendre davantage l’atmosphère, il préfère opter pour des questions simples et qui malgré tout l’intéressent.

Pour l’encourager, Brçn pousse délicatement son verre vers elle et effleure le haut de sa main du bout des doigts. Il souhaiterait la lui prendre pour mieux la caresser avec délicatesse. Il voudrait lui dire maladroitement qu’il l’aime et qu’il serait toujours là pour la protéger mais il ne sait réellement comment faire. Car tout continue d’être nouveau pour lui, à croire que le loup s’était pour ainsi dire ramolli. Il écoute avec attention ce qu’elle lui expose concernant ses cours et il penche la tête sur le côté, bien incapable de tout comprendre dans les détails, mais connaissant suffisamment la jeune femme pour savoir que même sur ce point elle est perdue. « Et tu penses que c’est une mauvaise chose ? De ne croire majoritairement qu’en Lui ? ». Il ne compte pas pousser le sujet bien trop loin mais ne pouvait se contenter d’un simple geste de la tête. Ce ne serait pas très… Quoi déjà ? Poli ?  Le silence un peu gêné ne retombe entre eux qu’à l’instant où le serveur amène leurs assiettes et décide d’enfin les laisser tranquille une bonne fois pour toute. Bràn doit bien l’admettre, avoir des serveurs qui vont et viennent sans arrêt, ça a le don de l’agacer mais il se fait violence pour ne pas avoir l’air renfrogné. A peine le nez légèrement plissé. Il se détend néanmoins bien vite une fois que celui-ci est enfin parti. « Bri… » qu’il reprend alors dans une conversation qui ne concerne qu’eux. « Si j’ai insisté pour venir boire un verre et manger ici, ce n’est pas seulement pour qu’on sorte ensemble. Je sais… Qu’on est probablement pas officiellement un couple. Du moins on a rien d’un couple ordinaire, je pense, dans le bon sens du terme. Mais… Mais… Enfin. ». Il se râcle la gorge. « Je sais combien certaines choses sont importantes pour toi et je ne voudrais surtout pas t’effrayer en faisant une chose pareille mais… ». S’il a choisi la table du fond dans un coin tranquille ce n’est pas pour rien, il sait qu’elle n’est pas du genre à se faire remarquer, c’est pourquoi il se lève avec lenteur et vient poser un genou par terre près d’elle. De sa poche, il extirpe un écrin. « J’ai essayé de demander conseil à Erin mais autant te dire que j’ai finalement fait les choses seul… ». Il rit, légèrement, pour camoufler sa propre nervosité et ouvre finalement la petite boîte sur la bague simple et pourtant élégante. « Briséis Iseley, veux-tu m’épouser ? ».

La bombe part toute seule, et sans prévenir (clairement sans prévenir !). Il a besoin de savoir où ils en sont, besoin de savoir qu’il pourra la protéger et qu’elle en a bien conscience. Il sait qu’il est important pour elle, ce lien sacré. Alors il s’est dit qu’en plus d’avoir envie de l’avoir à jamais à ses côtés, il allait défier certaines lois. Certaines peurs aussi. Car Bràn craint le rejet, et qu’elle ne le laisse au bord de la route, apeurée à l’idée de passer le restant de ses jours avec un loup. Un Homme, surtout.  Qui aurait cru, qu’il oserait le faire ce soir ? Cela faisait plusieurs fois qu’il essayait de trouver le bon moment pour amener la chose mais Briséis finissait toujours par fuir, d’une manière ou d’une autre. Cette fois, elle ne pouvait pas. Enfin si, elle pouvait toujours lui dire non, mais le loup ne le faisait pas en traître et surtout pas devant tout le monde. Il n’était pour ainsi dire même pas particulièrement élégant, juste lui-même. Celui qu’il a toujours été, en amélioré. Du moins, il l’espérait.      



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Briseis E. Iseley
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MessageSujet: Re: (branéis) † time is running but the clock isn't ticking  (branéis) † time is running but the clock isn't ticking EmptyDim 10 Fév - 20:40


TIME IS RUNNING BUT THE CLOCK
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feat. Briseis Iseley and Bràn E. Irons

L’endroit n’était certainement pas fréquenté par la haute société mais Briseis changeait clairement de monde. Son quotidien était parmi les gens simples, peu fortunés. Les manières ici étaient déjà au-delà de ce qu’elle avait l’habitude de voir et toute cette attention envers elle était source de gêne. Au pub, elle aurait pu venir avec un verre d’eau, personne ne lui aurait fait une remarque. Mais ici, le regard et l’insistance du serveur lui avaient fait comprendre qu’elle commettrait un impair si elle ne se pliait pas aux règles. Des règles qu’elle ne maîtrisait pas. Ou plus. Il était possible que ses parents l’aient emmené dans ce type d’endroit avant qu’ils ne disparaissent mais ces souvenirs étaient lointains à présent. Elle commanda donc une boisson sans alcool. Même si Bràn était là pour veiller sur elle, ce n’était pas quelque chose qu’elle supportait vraiment bien. Elle ne le tenait pour ainsi dire pas du tout et risquait bien d’être malade avec une migraine à tuer un ours jusqu’au lendemain.

Une fois servis, elle prit son verre à l’invitation du loup. La gêne était palpable. Il lui avait parlé d’un bar. De manger un morceau. Et elle se retrouvait dans un vrai restaurant qui était tout de même assez classe. Les gens étaient venus dans des tenues de soirée plutôt jolies. Les femmes s’étaient toutes apprêtées, maquillées et rarement à outrance comme elle pouvait le voir les soirs de match ou bien dansants au pub. Ici, il y avait des couples anciens dont l’amour se reflétaient toujours dans les yeux. Il y avait des amants qui retiraient leurs alliances, comme pour mettre en pause un engagement qu’ils avaient pris. Devant Dieu. Ici, il y avait aussi des couples qui cherchaient à se former. Elles passaient toutes leur main dans leurs cheveux, agitaient la tête avec des petits rires ou bien au contraire, elles vivaient les soirées les plus longues de leur vie et cherchaient à échapper au lourdaud qui leur faisaient face. Tout ceci, elle l’avait capté plus ou moins consciemment. Et elle ? Dans quelle catégorie se classait-elle ? Personne n’était vraiment dans la même case : petite humaine qui sortait avec un loup. Un remake du Petit Chaperon Rouge.

Elle fut détournée de ses pensées par la question de Bràn. Lui répondant très honnêtement, elle lui confia ses doutes et ses remises en question. Oui, c’étaient de vraies remises en question qui la troublaient beaucoup depuis quelques temps en plus de sa relation avec lui qui prenait une tournure qu’elle ne maîtrisait pas. Elle était devenue comme l’un de ces chevaux sauvages à qui il fallait murmurer pour pouvoir les approcher. Elle n’avait pas peur de lui. Seulement de ce qu’il représentait. Et d’une intimité qui l’effrayait. Il en savait plus qu’elle. C’était une évidence. Elle allait forcément le décevoir… Ne croire qu’en Lui ? Papillonnant des yeux quelques secondes, elle ouvrit la bouche et la ferma. Elle réalisait. « N… Non. Non parce qu’Il est vrai. Je ne doute pas de son existence et de ce qu’Il est. Je suppose que c’est l’objectif de ces études, comprendre que la Foi ne doit pas être dans un livre ou des histoires, seulement dans la certitude de ses croyances… » Jamais elle n’aurait eu ce genre de réflexions. S’il avait posé la question par politesse, Briseis semblait s’apaiser. Il venait de l’aider à trouver une réponse aux nombreuses questions qu’elle avait en tête depuis un moment.

Le silence s’imposa alors que leurs assiettes furent déposées devant eux. Découvrant son plat, Briseis se demandait comment elle en viendrait à bout. L’assiette était vraiment bien remplie ! Entendant son surnom, elle leva la tête jusqu’à croiser le regard de Bràn. Il parlait doucement, juste assez fort pour qu’elle soit la seule à entendre. L’interrogeant de ses yeux noisette, la pauvre créature était bien loin de s’attendre à ce qui allait se produire. Penchant légèrement la tête, sa nervosité revint au galop lorsqu’il mentionna la notion de « couple ». Etaient-ils vraiment un couple ? L’écoutant chercher ses mots, elle s’interrogeait. Qu’essayait-il de lui dire ? Que leur relation ne lui convenait pas ? Elle avait pleinement conscience de le fuir depuis qu’il avait avoué ses sentiments. Ne l’interrompant nullement, une myriade de crainte et de question se reflétaient dans ses iris. Des choses importantes. Oh. Il faisait sûrement mention à son attrait stupide pour le mariage, à ses grands idéaux… Plus le temps passait, plus elle se trouvait bien bête de vouloir croire en ces rêves. Emily et les autres avaient raison… L’effrayer ? Haussant légèrement les sourcils, elle le suivit lorsqu’il se leva lentement et vint la rejoindre en posant un genou à terre. Q… ? L’incompréhension se lisait sur son visage. Et son cœur fit une embardée quand il sortit la petite boîte. Oh my… La phrase fut prononcée. Et elle se trouva plongée dans un grand désarroi. Relevant les yeux, elle nota que plusieurs personnes les observaient, dont le serveur. Ils attendaient tous de connaître sa réponse. Elle sentit ses joues devenir rose. Mais… Pourquoi ? La réalité lui faisait l’effet d’une gifle. Un homme était en train de lui demander sa main. Ou plutôt un loup. Le loup lui demandait le droit de l’enlever dans la cabane de Mère Grand. Sauf que Mère Grand était déjà morte. Dévorée par un autre genre de loup. Sa vie depuis quelques années défilait devant ses yeux. Bràn, qu’elle avait retrouvé inconscient dans son salon alors qu’il était entré par effraction. Les soins qu’elle lui avait apporté sans rien attendre en retour. Les mots, parfois durs, qu’il avait pu avoir en découvrant ces fameuses idées qu’elle commençait à rejeter. Il y avait eu des rires. Des larmes aussi. Cette protection. Il y avait eu un avant. Un après. La nuit. Le jour. Le chagrin quand elle avait compris qu’elle ne serait jamais celle qu’il mènerait à l’autel. Mènerait-il seulement quelqu’un à l’autel ? Il était seulement concentré sur sa vie de solitaire. Il ne semblait pas vraiment intéressé par la famille… Jusqu’à peu. Lentement, il avait évolué. Elle l’avait vu changer : égoïste, égocentrique, il devenait attentionné. Directif, méfiant, il était devenu confiant. Oui. Le loup devenait homme. Elle sauvait son âme à force de patience et de gentillesse. Cœur brisé, elle avait voulu se jeter dans une illusion. Car oui, au fond, il n’était qu’une illusion. Celui pour qui son cœur continuait de battre n’était pas cet homme qu’elle avait perdu, sur qui elle avait projeté l’idée d’une rémission. « Bràn, je… » Les mots lui semblaient si faux. Ils n’étaient pas assez. Parce qu’à l’instant même, son cœur cherchait à se frayer un chemin à travers ses côtes, l’assourdissant. Quelques semaines auparavant, elle aurait donné une autre réponse. Mais ce soir-là, pleinement consciente de sa mortalité, de ses sentiments et de ce que la vie pouvait être fragile, elle lui donna finalement ce qui devait être la bonne réponse. « Oui, Bràn. Je le veux ».
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